Inflation  : vers une baisse de prix de certains produits alimentaires en 2024 ?

Face à la pression sur les prix, qui a connu un rebond en décembre, Bruno Le Maire s'est engagé sur des baisses dans l'alimentation. Cela devrait concerner certains produits dès la fin janvier, selon le ministre, à l'issue des négociations commerciales entre distributeurs et fournisseurs.
Bruno Le Maire promet des baisses de prix dans l'alimentaire en 2024.
Bruno Le Maire promet des baisses de prix dans l'alimentaire en 2024. (Crédits : Benoit Tessier)

Après plus d'un an et demi d'inflation supérieure à 5 %, la pression s'est quelque peu relâchée fin 2023 sans pour autant que les prix reculent. Un rebond surprise s'est même fait sentir en décembre. Face à cette situation, Bruno Le Maire a assuré dimanche que les prix de certains produits alimentaires allaient baisser en 2024. Des propos tenus lors d'une interview sur France 3 au cours de laquelle le ministre de l'Economie et des Finances a appelé à la stabilité à Bercy dans le cadre du remaniement à venir, ou encore s'est exprimé sur la guerre en Ukraine ou les conséquences régionales du conflit à Gaza.

« Je suis sûr que certains prix vont baisser », a indiqué le ministre, précisant que ces baisses se verraient « dès que les négociations commerciales (entre distributeurs et fournisseurs) auront pris fin », le 31 janvier. Il s'y est même engagé : « Ma responsabilité, c'est de m'assurer que les prix baissent sur un maximum de produits. »

« Vous aurez sur le beurre, sur les huiles, sur certains produits comme la volaille, sur certaines viandes, des baisses de prix, pas simplement une stabilisation », a indiqué le ministre, visiblement sûr de lui. « Il ne s'agit pas de revenir aux prix d'avant crise. Ça n'arrivera pas », a-t-il toutefois nuancé.

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Encore du chemin à parcourir

Le chemin vers la baisse semble pourtant encore long à en croire la suite de ses propos : « L'année dernière, quand il y avait une négociation commerciale, il y avait 15% d'augmentation de prix. Aujourd'hui, on tourne plutôt autour de 5%. C'est toujours trop. »

Interrogé sur la possibilité d'organiser des négociations commerciales entre distributeurs et fournisseurs tout au long de l'année, le ministre s'y est montré défavorable. « Je pense que ça poserait beaucoup de problèmes à nos producteurs », a-t-il estimé avant d'ajouter avoir « peur que ça fragilise beaucoup nos paysans ».

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De même, interrogé sur les chèques alimentaires réclamés par certains acteurs pour aider les Français les plus fragiles, Bruno Le Maire a indiqué qu'il ne pensait pas que c'était « la bonne voie à suivre », privilégiant l'aide aux associations et aux banques alimentaires. Il s'est montré tranchant sur la question : « Oublions les politiques de chèques, nous n'en avons pas les moyens aujourd'hui. »

Avec AFP

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Commentaires 6
à écrit le 08/01/2024 à 11:55
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Lorsque l'on sait que le président du pays peut bloquer les prix, il ne le fait pas, et du coup c''est l'espérance du marché? l'utra libéralisme qui n'est assumé par personne, mais au regard des actes, c'est comme une impression qu'avant toute chos...

à écrit le 08/01/2024 à 6:36
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Baisse de la hausse

à écrit le 07/01/2024 à 23:20
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On parle déjà de la baisse des boites de chocolat, du saumon et du foie gras (pas du caviar) qui sont, comme chacun sait notre consommation quotidienne; je ne crois pas que le taux d'inflation baissera pour autant, mais c'est un bon début. On ne se ...

à écrit le 07/01/2024 à 23:07
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Ah bon on ne reviendra pas sur les prix d avant la crise disons de 2019 ? Et ben Lemaire on ne doit revenir sur les salaires de 2019 non plus , constante pour la majorité des salariés qui sont pas cadre ou cadre sup / dirigeants…donc faut augmenter...

à écrit le 07/01/2024 à 23:07
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Ah bon on ne reviendra pas sur les prix d avant la crise disons de 2019 ? Et ben Lemaire on ne doit revenir sur les salaires de 2019 non plus , constante pour la majorité des salariés qui sont pas cadre ou cadre sup / dirigeants…donc faut augmenter...

à écrit le 07/01/2024 à 21:52
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Baisse de certains et hausse des autres ou stagnation globale ? Le beurre, c'est bien, mais on n'en consomme pas des quantités (une espagnole se plaignait (LeMonde) de la hausse du prix de l'huile d'olive en Espagne, elle en consomme 1 litre par sema...

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