Après plus d'un an et demi d'inflation supérieure à 5 %, la pression s'est quelque peu relâchée fin 2023 sans pour autant que les prix reculent. Un rebond surprise s'est même fait sentir en décembre. Face à cette situation, Bruno Le Maire a assuré dimanche que les prix de certains produits alimentaires allaient baisser en 2024. Des propos tenus lors d'une interview sur France 3 au cours de laquelle le ministre de l'Economie et des Finances a appelé à la stabilité à Bercy dans le cadre du remaniement à venir, ou encore s'est exprimé sur la guerre en Ukraine ou les conséquences régionales du conflit à Gaza.
« Je suis sûr que certains prix vont baisser », a indiqué le ministre, précisant que ces baisses se verraient « dès que les négociations commerciales (entre distributeurs et fournisseurs) auront pris fin », le 31 janvier. Il s'y est même engagé : « Ma responsabilité, c'est de m'assurer que les prix baissent sur un maximum de produits. »
« Vous aurez sur le beurre, sur les huiles, sur certains produits comme la volaille, sur certaines viandes, des baisses de prix, pas simplement une stabilisation », a indiqué le ministre, visiblement sûr de lui. « Il ne s'agit pas de revenir aux prix d'avant crise. Ça n'arrivera pas », a-t-il toutefois nuancé.
Encore du chemin à parcourir
Le chemin vers la baisse semble pourtant encore long à en croire la suite de ses propos : « L'année dernière, quand il y avait une négociation commerciale, il y avait 15% d'augmentation de prix. Aujourd'hui, on tourne plutôt autour de 5%. C'est toujours trop. »
Interrogé sur la possibilité d'organiser des négociations commerciales entre distributeurs et fournisseurs tout au long de l'année, le ministre s'y est montré défavorable. « Je pense que ça poserait beaucoup de problèmes à nos producteurs », a-t-il estimé avant d'ajouter avoir « peur que ça fragilise beaucoup nos paysans ».
De même, interrogé sur les chèques alimentaires réclamés par certains acteurs pour aider les Français les plus fragiles, Bruno Le Maire a indiqué qu'il ne pensait pas que c'était « la bonne voie à suivre », privilégiant l'aide aux associations et aux banques alimentaires. Il s'est montré tranchant sur la question : « Oublions les politiques de chèques, nous n'en avons pas les moyens aujourd'hui. »
Avec AFP
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