Jeux olympiques  : la CFDT ne déposera pas de préavis de grève... « à ce stade »

La CFDT ne déposera pas de préavis de grève dans la fonction publique « à ce stade » pour les Jeux olympiques de Paris, a assuré ce vendredi Marylise Léon, la secrétaire générale de la confédération. Une approche différente de la CGT qui a annoncé jeudi qui confirmé poser un préavis durant cette période.
La CFDT ne déposera pas de préavis de grève dans la fonction publique « à ce stade » pour les Jeux olympiques de Paris a assuré, sur France 2, Marylise Léon, la secrétaire générale de la confédération.
La CFDT ne déposera pas de préavis de grève dans la fonction publique « à ce stade » pour les Jeux olympiques de Paris a assuré, sur France 2, Marylise Léon, la secrétaire générale de la confédération. (Crédits : DR)

La CFDT ne veut pas gâcher la fête. Le syndicat ne déposera pas de préavis de grève dans la fonction publique « à ce stade » pour les Jeux olympiques de Paris a assuré, sur France 2, Marylise Léon, la secrétaire générale de la confédération.

« Ce n'est pas à l'ordre du jour pour la CFDT. Nous, on est dans le cadre des négociations, donc à ce stade, pas de préavis de grève dans les fonctions publiques pour la CFDT », a déclaré la responsable syndicale.

La responsable a ajouté qu'actuellement c'était le temps de la négociation, sans toutefois exclure de recourir à la grève si celle-ci échouait.

« Pour la CFDT, il n'y a aucune envie de gâcher ce moment festif des Jeux olympiques. Donc raison de plus pour que les employeurs soient au rendez-vous et fassent des efforts dans le cadre des négociations qui sont ouvertes », a argumenté Marylise Léon.

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La CGT demande au gouvernement des mesures immédiates

Une approche différente de la CGT qui a annoncé jeudi qu'elle allait déposer des préavis de grève dans la fonction publique pour la période des Jeux (26 juillet - 11 août).

« Nous voulons que le gouvernement prenne des mesures immédiatement pour assurer la réussite des Jeux à laquelle la CGT travaille depuis des années. Pour cela, il faut enfin que nos alertes soient entendues et que les jeux soient préparés d'un point de vue social », a déclaré Sophie Binet sur Franceinfo, quelques jours après avoir adressé un « carton rouge » et demandé la tenue d'une table ronde au gouvernement.

« Les Jeux, c'est des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs qui sont percutés », a exposé la leader syndicaliste.

Dans son viseur, « celles et ceux qui vont devoir travailler beaucoup plus que d'habitude avec des heures sup, des congés payés qu'ils ne pourront pas prendre. Et donc pour ceux-là, nous demandons quelles sont les conditions sociales de ce travail, comment est-ce qu'on va héberger tous les travailleurs et travailleuses qui devront venir en Ile-de-France pour les JO ? », s'est-elle interrogée. « Comment on va prendre en charge leurs enfants alors que ce sont les vacances scolaires ? Quelles primes ils vont avoir ? Pour l'instant, il n'y a rien de cadré de ce côté », a-t-elle encore déploré.

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FO en profite pour dénoncer les conditions de travail des fonctionnaires

Plus largement sur la question de la fonction publique, le leader de Force ouvrière (FO), Frédéric Souillot, dénonce ce vendredi la situation des « fonctionnaires et agents publics » qui « exercent leurs missions dans des conditions en perpétuelle dégradation ».

Dans un courrier adressé jeudi au Premier ministre, il annonce avoir déposé des préavis de grève du « mardi 19 mars et pourra se poursuivre jusqu'au 8 septembre » couvrant la période des Jeux, si le gouvernement ne répond pas aux revendications telles que « l'augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d'indice » des fonctionnaires et « l'amélioration de la grille indiciaire », entre autres.

« Le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, qui voulait ouvrir des négociations salariales avant l'été et une amélioration de la grille indiciaire au second semestre, est aux abonnés absent depuis l'annonce inacceptable du ministre de l'Economie de 10 milliards de réduction de la dépense publique en 2024 et 12 milliards en 2025 », écrit-il dans cette lettre, dont l'AFP a obtenu une copie.

Un préavis de grève de février à septembre a été déposé à la RATP

Quoiqu'il en soit, il reste encore beaucoup d'inconnues, notamment dans le secteur des transports. À la SNCF, des tables rondes sont organisées tous les mois entre la direction et les syndicats, et le rythme des discussions va s'accélérer petit à petit d'ici juin, assure la direction interrogée par l'AFP.

L'entreprise ferroviaire propose aux salariés mobilisés pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques une prime de 50 euros par jour et 200 à 500 euros de prime supplémentaire en fonction de la période durant laquelle ils posent leurs congés. Mais les syndicats sont sceptiques sur le chiffre de 1.500 euros (le montant maximal de primes cumulées), qui sera difficilement atteignable selon eux ou réservé à une petite minorité.

Du côté de la RATP, les négociations concernant les conducteurs de métro ne sont pas terminées. À l'inverse, dans les bus, les négociations sont bouclées. Les primes divergent en fonction des métiers et des lignes : certains agents auront droit à 15 euros par jour travaillé pendant la compétition, d'autres à 25 euros et d'autres encore pourront toucher un bonus de 100 ou 200 euros supplémentaires, ce qui rend impossible un chiffrage exact.

La CGT, syndicat numéro un de la RATP, demande qu'au-delà des primes liées aux Jeux, les négociations salariales portent sur des mesures pérennes et pour cela, ils utilisent l'échéance olympique comme levier. C'est le sens de leur préavis de grève déposé de février à septembre.

Les professionnels du tourisme jugent la communication autour des JO « trop négative »

Les professionnels du tourisme jugent la communication autour des Jeux olympiques de Paris trop négative et pas à la hauteur de la « fierté » que devrait inspirer l'événement. Des membres de l'Alliance France Tourisme, un organisme qui réunit de grandes entreprises du secteur comme Accor, Belambra, SNCF Connect ou encore la Compagnie des Alpes, s'en sont émus lors de la présentation cette semaine d'un jeu vidéo sur « l'hospitalité à la française ».

« C'est insupportable pour nous commerçants, hôteliers, cafetiers d'accueillir ce grand événement, de préparer ces JO et d'avoir l'impression de subir », s'est agacé lors de l'événement Alexandre Liot, directeur général des Galeries Lafayette France. « Accueillir des JO, c'est exceptionnel. Il faut remettre cette fierté chez les Parisiens, chez les Français », a souligné lors de cette présentation Patrick Mendes, directeur général Europe et Afrique du Nord chez Accor, qui « a eu la chance » de travailler à Rio pendant les Jeux olympiques organisés là-bas en 2016.

Au-delà de la communication, les acteurs attendent aussi une nouvelle réunion du comité interministériel du tourisme pour aborder la question des Jeux olympiques. Elle devrait se tenir en avril. « Le tourisme ce n'est jamais gagné, il faut que les partenaires travaillent ensemble sur du long terme », car les retombées devraient aller bien au-delà de la période des Jeux, fait valoir Dominique Marcel, patron de l'Alliance France Tourisme.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 09/03/2024 à 9:01
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LOL ! Ils nous coutent trop chers aussi tout ces syndicats qui ont abandonné se battre pour les salariés, tout comme les politiciens, une dictature financière directe svp et vite ! Là on ferait reculer la dette en giclant tout ces intermédiaires inut...

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