Le secteur privé retrouve-t-il des couleurs ? Publié ce vendredi par l'agence S&P Global, l'indice PMI, qui mesure l'activité du secteur privé en France, s'est redressé à 51,7 au mois de février, contre 49,1 en janvier. Pour rappel, une valeur supérieure à 50 signale une expansion de l'activité et une valeur inférieure à cette limite une contraction.
« Ce rebond de l'activité a toutefois entièrement reposé sur les bonnes performances du secteur des services, la production manufacturière ayant au contraire enregistré son plus important repli depuis octobre 2022 », nuance l'agence dans son communiqué.
Les ventes à l'export des fabricants ont même « enregistré leur plus forte baisse depuis mai 2020 au cours du mois, témoignant d'une conjoncture économique défavorable à l'échelon international ».
Une hausse inédite de l'activité dans les services
L'indice de l'activité dans les services, établi sur la base d'une enquête réalisée auprès de 400 entreprises, s'est ainsi établi quant à lui à 53,1 contre 49,4 en janvier, « sa première expansion depuis octobre 2022, la hausse en février ayant en outre été la plus marquée depuis sept mois », relève S&P.
Les dernières données mettent « en évidence une évolution favorable de l'économie française, la solide croissance du secteur des services ayant permis de compenser les faiblesses du secteur manufacturier », indique Joe Hayes, économiste chez S&P Global, cité dans le communiqué. Mais « les prix payés par les prestataires de services français ont de nouveau fortement augmenté par rapport au mois précédent, et l'inflation ne montre pour l'heure aucun signe d'atténuation », ajoute-t-il.
Cette situation ne paraît toutefois pas très inquiétante pour les entreprises, dont « les prix facturés ont par ailleurs affiché leur deuxième plus forte hausse historique en février, suggérant que leur pouvoir de tarification reste élevé ».
Un apaisement des tensions sur les coûts dans le secteur manufacturier
Les perspectives d'activité dans les services « sont orientées à la hausse », les entreprises interrogées « comptant notamment sur une reprise prochaine de la demande pour soutenir la croissance de leur activité », selon S&P qui ajoute que le degré d'optimisme s'est néanmoins légèrement replié par rapport à janvier à cause du niveau élevé de l'inflation.
Pour l'ensemble du secteur privé, si les prix payés « ont continué d'augmenter à un rythme soutenu, le taux d'inflation s'est toutefois replié à un creux de douze mois, sous l'effet notamment d'un net apaisement des tensions sur les coûts dans le secteur manufacturier ».
(Avec AFP)
