Attentat de Christchurch : la Nouvelle-Zélande va durcir sa législation sur les armes à feu

La Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a déclaré, ce lundi 18 mars, que son gouvernement avait pris des décisions de principe en vue d'une réforme de la législation sur le contrôle des armes à feu, après l'attaque de deux mosquées à Christchurch qui a fait 50 morts
Brenton Harrison Tarrant disposait d'un port d'armes.

Après le massacre de Christchurch, qui a fait cinquante morts dans l'attaque de deux mosquées, les autorités néo-zélandaises ont décidé d'agir. Ainsi, la Première ministre du pays, Jacinda Ardern, a déclaré, ce lundi 18 mars, que son gouvernement avait pris des décisions de principe en vue d'une réforme de la législation sur le contrôle des armes à feu.

"J'ai l'intention de donner plus de détails sur ces décisions à la presse et à la population avant la prochaine réunion du gouvernement lundi prochain", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse. "Finalement, cela signifie que dans les dix jours qui ont suivi ce terrible acte terroriste, nous aurons annoncé des réformes qui, je pense, renforceront la sécurité de notre communauté", a-t-elle ajouté.

Le meurtrier présumé comparaîtra le 5 avril

L'auteur présumé de la tuerie, Brenton Harrison Tarrant, est un ressortissant australien et militant d'extrême droite âgé de 28 ans, qui a été inculpé, samedi, de meurtres et sera maintenu en détention jusqu'à sa comparution devant la Haute Cour le 5 avril. Brenton Harrison Tarrant disposait d'un port d'armes, a déclaré la Première ministre néo-zélandaise. Cinq armes, dont deux fusils semi-automatiques et deux fusils de chasse, ont été utilisées lors de l'attaque, a-t-elle précisé. En Nouvelle-Zélande, l'âge légal minimum pour posséder une arme à feu est fixé actuellement à 16 ans, à l'exception des armes semi-automatiques, pour lesquelles le plancher est relevé à 18 ans.

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Le contrôle des armes en Nouvelle-Zélande n'a plus été modifié depuis 1992. Contrairement à l'Australie, où les armes semi-automatiques sont interdites, le pays autorise la possession de ce type d'équipement à condition qu'il soit enregistré. L'extrémiste australien compte se défendre seul et semble être quelqu'un de "rationnel" selon son avocat interrogé par l'AFP. L'avocat Richard Peters, qui avait été commis d'office lors de l'audience préliminaire, a précisé que l'Australien de 28 ans avait "indiqué qu'il ne veut pas d'avocat".

"Il veut assurer sa défense seul dans cette enquête", a déclaré l'avocat, qui a estimé que la question de la responsabilité pénale ne se posait pas dans le cas de Brenton Tarrant. "Il est apparu comme quelqu'un de rationnel et qui ne souffre pas d'un handicap mental. C'est comme cela qu'il est apparu. Il semblait comprendre ce qui se passait", a dit Maître Peters.

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