
Les nouvelles régulations approuvées récemment par la Chine en matière de cybersécurité, contre-espionnage et gestion des données n'en finissent pas de créer des débats. Si pour Pékin il est question de sécurité nationale, l'Europe notamment s'en inquiète. Et pour le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis, « il peut y avoir des conséquences imprévues ».
« Cela peut être un sujet systémique, qui affecte toutes les entreprises actives à l'international, pas seulement les entreprises européennes, mais aussi les chinoises », a-t-il déclaré ce mardi 26 septembre, lors d'une conférence de presse, à l'issue d'une visite de quatre jours en Chine.
Interrogé par l'AFP sur la mention de ce sujet lors de ses discussions avec ses partenaires chinois, Valdis Dombrovskis a dit l'avoir évoqué lors de « remarques plus générales sur le transfert de données et les sujets liés aux données ». « C'est positif que nous ayons eu ces échanges maintenant avec les autorités chinoises », a-t-il d'ailleurs ajouté.
Reprise à venir d'échanges réguliers
Valdis Dombrovskis n'est pas le seul à avoir fait part de son inquiétude au sujet de « l'ambiguïté » de ces législations, qui « laisse trop de marge d'interprétation ». La responsable du numérique de la Commission européenne, Vera Jourova, n'avait pas dit autre chose lors d'un déplacement à Pékin la semaine dernière. Elle avait plaidé pour davantage de « clarté » des réglementations locales.
Tous deux rejoignent par ailleurs les conclusions du récent rapport annuel de la Chambre de commerce de l'Union européenne qui dénonçait un climat des affaires « de plus en plus ambigu » et le « flou » des réglementations exposant les entreprises européennes à davantage de « risques ». À tel point que 11% d'entre elles ont déplacé leurs investissements actuels hors de Chine, selon la l'institution.
Dans ce contexte, Pékin et Bruxelles ont annoncé lundi reprendre leurs échanges réguliers sur les questions macroéconomiques.
« Nous avons convenu de reprendre les échanges réguliers pour discuter des questions macroéconomiques, de relancer le dialogue économique et financier. Et le dialogue macroéconomique sera important à cet égard et nous attendons avec impatience ces dialogues dans les mois à venir », a déclaré Valdis Dombrovskis, lors d'une conférence de presse conjointe avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.
De quoi tenter de réchauffer les relations entre les deux puissances, en plein conflit ouvert au sujet de l'enquête sur les subventions chinoises à l'industrie automobile électrique.
(Avec AFP)
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