Climat : en visite à Pékin, John Kerry appelle à « faire pression » sur la Chine

Les discussions entre la Chine et les Etats-Unis ont été suspendues en août dernier après la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, à Taïwan, que Pékin considère comme faisant partie intégrante de son territoire. Malgré cette reprise des échanges, Washington veut néanmoins afficher sa fermeté quant à la question du climat et entend appeler la Chine à ne pas minorer son engagement.
L'émissaire américain pour le climat, John Kerry, est en visite en chine jusqu'à mercredi pour tenter de relancer les discussions à ce sujet.
L'émissaire américain pour le climat, John Kerry, est en visite en chine jusqu'à mercredi pour tenter de relancer les discussions à ce sujet. (Crédits : © POOL New / Reuters)

Nouvelle visite américaine en Chine, cette fois pour parler climat. John Kerry, émissaire pour le climat, est à Pékin ce lundi pour entamer des discussions visant à relancer le dialogue à ce sujet entre les deux principaux pollueurs de la planète. La Chine est, en effet, le plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre.

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Lors de cette visite qui durera jusqu'à mercredi, John Kerry a rencontré son homologue Xie Zhenhua. Les deux hommes ont, en effet, tenu une réunion de quatre heures, ce lundi selon la télévision d'Etat CCTV. Aucun détail n'a été communiqué dans l'immédiat sur le contenu de la conversation.

Les discussions entre la Chine et les Etats-Unis sur le climat avaient été suspendues en août dernier par Pékin en protestation contre le déplacement à Taïwan de Nancy Pelosi. La Chine considérant que Taïwan fait partie intégrante de son territoire, cette visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine avait été vécue par Pékin comme « une grave violation » des engagements américains vis-à-vis de la Chine, qui « porte gravement atteinte à la paix et à la stabilité » régionales, selon les mots du ministre des Affaires étrangères chinois à l'époque.

La Chine appelée à ne pas minorer son engagement

L'ambiance semble donc désormais à la reprise des échanges avec la visite de John Kerry. Washington veut néanmoins afficher sa fermeté quant à la question du climat, l'administration Biden estimant que c'est l'un des domaines où les deux puissances, qui se livrent une concurrence féroce, peuvent coopérer. L'émissaire américaine entend d'ailleurs appeler la Chine à « ne pas se cacher derrière l'affirmation qu'elle est un pays en développement », pour minorer son engagement contre le changement climatique, a indiqué dimanche sur CNN le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan. « Chaque pays, y compris la Chine, a la responsabilité de réduire ses émissions », a-t-il déclaré. « Je pense que le monde devrait encourager encore plus la Chine, voire faire pression sur elle, à prendre des mesures beaucoup plus radicales pour réduire ses émissions », a-t-il affirmé. Et d'ajouter que la deuxième économie mondiale « a encore du travail à faire dans ce domaine » et « M. Kerry insistera sur ce point lors de son déplacement à Pékin ».

De son côté, la Chine a promis d'atteindre son pic d'émissions de CO2 d'ici à 2030, puis la neutralité carbone d'ici à 2060. Le président Xi Jinping a aussi assuré que son pays réduirait son recours au charbon dès 2026. Les autorités ont cependant donné leur feu vert en avril à une nouvelle hausse de la capacité de production d'électricité à partir du charbon, faisant planer le doute sur le respect de ses objectifs en matière de climat. Et ce alors que l'impact du changement climatique se fait particulièrement sentir sur la planète, avec des vagues de chaleur dans de nombreuses régions du monde. La Chine n'y échappe d'ailleurs pas, et sa capitale Pékin subit depuis des semaines des températures voisines de 40 degrés Celsius.

Les visites américaines en Chine se multiplient

John Kerry, qui vient pour la troisième fois depuis sa prise de fonction en 2021 n'est pas le seul officiel américain à se rendre en Chine. Ces derniers mois, les visites se sont multipliées pour réchauffer les relations diplomatiques: le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est venu en juin, puis la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, début juillet. Les patrons américains sont, eux aussi, nombreux à s'être rendus à Pékin à l'instar du patron de Tesla, Elon Musk, qui a même été reçu, en juin dernier, par le ministre des Affaires étrangères, le ministre du Commerce et celui de l'Industrie de Pékin. Il a été suivi par le PDG de Microsoft, Bill Gates, celui d'Apple, de General Motors ou encore de Starbucks.

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Commentaire 1
à écrit le 17/07/2023 à 11:39
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trop tard. la Chine est pays génial, avec des citoyens qui ne demande que une chose être chez eux, au lien de ça, l occident instauré un climat de Hippocryte, les chinois polluent beaucoup moins par habitants que le reste du monde, en 2007, tous les...

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