Mer Rouge : de nouveaux drones et missiles Houthis abattus par les Etats-Unis

Le Commandement militaire américain au Moyen-Orient a indiqué, jeudi, que la marine américaine avait abattu un drone et un missile balistique anti-navire tirés par des Houthis dans le sud de la mer Rouge. Ces derniers multiplient les attaques depuis le 7 octobre sur fond de guerre entre Israël et le Hamas. De leur côté, les Etats-Unis ont lancé une coalition de 20 pays chargée de défendre le trafic maritime dans cette zone.
Les Etats-Unis ont formé une coalition de vingt Etats pour défendre le trafic maritime en mer Rouge.

Les tensions continuent en mer Rouge. Alors que les Etats-Unis ont formé, plus tôt en décembre, une coalition avec plusieurs autres pays pour défendre le trafic maritime dans cette zone, la marine américaine a abattu jeudi un drone et un missile balistique anti-navire. Ils avaient été tirés, dans le sud de la mer Rouge, par les rebelles Houthis du Yémen, selon le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom).

« Aucun des 18 navires présents dans la zone n'a été endommagé, et aucun blessé n'a été rapporté », a précisé le Centcom sur X (anciennement Twitter), indiquant qu'il s'agit « de la 22e tentative d'attaque menée par les Houthis contre des navires internationaux depuis le 19 octobre ».

Trois jours plus tôt, le Centcom avait déjà indiqué que les forces armées américaines avaient « abattu 12 drones d'attaque, 3 missiles balistiques anti-navires et 2 missiles de croisière dans le sud de la mer Rouge, tirés par les Houthis » dans une période « d'environ 10 heures », précisant que certaines interceptions avaient été réalisées par des avions de combat opérant depuis le porte-avions USS Eisenhower présent sur place.

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Des missiles et drones ont également été abattus, ces dernières semaines, par des navires de guerre français et britanniques qui patrouillent dans la zone.

Les attaques se multiplient

Car, les attaques menées par les Houthis se multiplient en mer Rouge depuis plus de deux mois contre des navires commerciaux. Plus précisément, ce sont ceux que les rebelles estiment « liés à Israël » qui sont visés. Et pour cause, les Houthis n'ont de cesse de répéter qu'ils continueront tant que la nourriture et les médicaments ne rentreront pas en quantité suffisante dans la bande de Gaza, le territoire palestinien bombardé et assiégé par Israël, en réaction à l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le territoire israélien.

Au-delà de la coalition lancée par les Etats-Unis, allié d'Israël, et qui rassemble vingt pays dont la France, la Grèce ou encore le Royaume-Uni et le Canada pour « faire office de gendarme routier, patrouillant en mer Rouge et dans le golfe d'Aden pour répondre aux (appels de) bateaux commerciaux qui passent par cette voie internationale vitale, et les aider si besoin », Washington a annoncé, jeudi, une série de sanctions visant les circuits de financement des Houthis. Elles ciblent plusieurs personnes et entités au Yémen et en Turquie que les Américains jugent impliquées dans ces financements.

Les Etats-Unis accusent l'Iran de soutenir les Houthis

En outre, les Etats-Unis accusent Téhéran d'aider les rebelles yéménites à mener ces attaques. Le 23 décembre dernier, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a, en effet, estimé n'avoir « aucune raison de croire que l'Iran essaie de dissuader les Houthis de poursuivre leurs actions irresponsables », affirmant que le pays a été « très impliqué dans la planification » de ces attaques.

« Le soutien iranien aux Houthis est solide et se traduit en livraisons d'équipements militaires sophistiqués, en aide en matière de renseignement, en aide financière et en formation », a encore précisé la porte-parole. Et d'ajouter que « nous savons que les renseignements qu'utilisent les Houthis dans l'espace maritime reposent sur des systèmes de surveillance fournis par les Iraniens ».

Deux jours plus tard, les Etats-Unis ont d'ailleurs accusé l'Iran d'avoir attaqué, avec un drone, un navire chimiquier naviguant au large de l'Inde. Le navire, le MV Chem Pluto, navigue sous le pavillon du Libéria, appartient à une entreprise japonaise et est opéré par une compagnie néerlandaise, avait alors précisé le ministère américain de la Défense.

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Des accusations balayées par Téhéran qui a indiqué « rejeter ces affirmations comme totalement sans fondement » et qui « visent à dissimuler le plein soutien du gouvernement américain aux crimes du régime sioniste (Israël) à Gaza », selon le porte-parole des Affaires étrangères, Nasser Kanani. Il a en outre dénoncé comme « répétitifs » les propos de son homologue britannique David Cameron qui a, lui aussi, accusé l'Iran d'exercer une « influence tout à fait néfaste dans la région » en soutenant notamment le Hamas, les Houthis et le Hezbollah libanais.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 29/12/2023 à 8:04
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Quand les terroristes viennent chez nous tuer directement des français innocents, des jeunes français en plus, on ne peut que les haïr et chercher à les anéantir, mais quand ils détruisent des bateaux marchands qui nous vendent d'abord et avant tout ...

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