
L'incident a eu lieu en novembre. Une fuite d'eau contaminée au tritium au site de la centrale nucléaire de Monticello, près de Minneapolis, dans le Nord des Etats-Unis, a été détectée et traitée, a annoncé l'entreprise Xcel Energy dans un communiqué, publié le jeudi 16 mars. Le tritium est un isotope radioactif de l'hydrogène.
La fuite a été limitée « au site de la centrale » de Monticello et l'eau contaminée « n'a pas été détectée en dehors des installations ou dans l'eau potable locale », a expliqué le groupe.
25% du tritium rejeté a été récupéré
Cette fuite a été confirmée le 22 novembre, a précisé Xcel Energy. Elle assure avoir immédiatement prévenu la Commission de régulation nucléaire américaine (NRC) et l'Etat du Minnesota.
Chris Clark, un responsable de Xcel Energy, a déclaré que l'entreprise continuait « de recueillir et de traiter l'eau potentiellement affectée, tout en surveillant régulièrement les sources d'eau souterraines voisines ». L'entreprise estime avoir pour l'heure récupéré environ 25% du tritium rejeté.
La fuite venait « d'une canalisation passant entre deux bâtiments », a-t-elle indiqué. La situation « ne représente aucun risque pour la sécurité et la santé de la population locale ou l'environnement », a complété l'entreprise. Les autorités locales « suivent les efforts déployés par Xcel Energy pour nettoyer » ce rejet d'eau, a déclaré l'agence de contrôle de la pollution du Minnesota (MPCA) dans un autre communiqué.
« La fuite a été stoppée et n'a pas atteint le fleuve Mississippi ou contaminé les sources d'eau potable », a-t-elle confirmé.
En France, EDF confronté à de nouvelles fissures
En France, le groupe EDF a récemment annoncé la découverte d'un nouveau type de fissures. L'énergéticien a présenté jeudi son plan de bataille pour contrôler les tuyauteries jugées les plus à risque dans ses centrales nucléaires.
La série noire a commencé en octobre 2021 par la découverte d'une micro-fissure dans une des centrales les plus récentes et puissantes d'EDF, un phénomène appelé « corrosion sous contrainte ». Cela concerne une tuyauterie servant uniquement en cas d'urgence, pour inonder d'eau le réacteur lors d'un accident nucléaire. Des fissures peuvent provoquer des fuites.
EDF a depuis été forcé de lancer un grand plan de contrôle et de réparations, revu en décembre dernier, qui a conduit à l'arrêt de nombreux réacteurs en pleine crise énergétique. La compagnie se croyait enfin prête à tourner la page avec son dernier plan prévoyant des réparations d'office. Jusqu'à la découverte d'une nouvelle fissure, très importante, dans une conduite du réacteur numéro un de la centrale de Penly.
Le problème nouveau à Penly se trouve sur une tuyauterie ayant fait l'objet de réparations particulières au moment de la construction de la centrale dans les années 1980.
Au total, il y a 320 soudures réparées et donc désormais suspectes, dans les 56 réacteurs français, a indiqué l'ASN. Parmi elles, 69 sont prioritaires, selon EDF, et l'objectif annoncé est d'en contrôler 92% d'ici la fin de l'année. Les 8% restantes le seront début 2024 lors de l'arrêt prévu des réacteurs concernés.
(Avec AFP)
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