Elon Musk de nouveau dans le viseur des autorités boursières américaines. Le gendarme boursier américain, la SEC (Security Exchange Commission), a déposé plainte jeudi contre le fondateur de Tesla et SpaceX pour le contraindre à venir témoigner dans le cadre de l'enquête sur son acquisition de Twitter (devenu X) en 2022. Il s'agit d'une des nombreuses procédures judiciaires liées au rachat controversé du réseau social.
Les tergiversations d'Elon Musk pendant les mois précédents l'opération, ainsi que les décisions du nouveau propriétaire ensuite, ont abouti à diverses actions en justice, de la part d'investisseurs, d'anciens employés et d'entreprises qui avaient des contrats avec Twitter. Des actionnaires ont ainsi déposé plainte contre Elon Musk, accusé d'avoir divulgué trop tard sa prise de participation de 5% dans Twitter, après le délai fixé par la SEC.
Elon Musk snobe les convocations des autorités
La SEC veut désormais savoir si le milliardaire a enfreint la loi quand il a acheté des actions de Twitter l'année dernière, une opération qui a marqué le début d'un processus d'acquisition mouvementé de la plateforme. L'autorité indique dans sa plainte que le président de X (anciennement Twitter) ne s'est pas présenté à San Francisco le mois dernier pour une audition dont la date avait déjà été décalée à plusieurs reprises.
« Malgré la nature spécieuse des objections intempestives de Musk, le personnel de la SEC a tenté de négocier de bonne foi avec Musk pour trouver une autre date et un autre lieu pour son audition », argumente la SEC. « Ces efforts de bonne foi se sont heurtés au refus catégorique de Musk ». « Le refus persistant de Musk de se conformer à l'assignation de la SEC entrave et retarde l'enquête du personnel de la SEC visant à déterminer si des violations des lois fédérales (...) ont été commises », s'agace l'autorité.
« La SEC a déjà recueilli le témoignage de M. Musk à plusieurs reprises dans le cadre de cette enquête malavisée - trop c'est trop », a rétorqué Alex Spiro, l'avocat du patron de Tesla et SpaceX, auprès de l'AFP.
Elon Musk continue de bousculer X (ex-Twitter dont le nom a récemment été changé pour ce sigle énigmatique d'X), au risque de se mettre à dos de nombreux acteurs d'internet, dont les médias, sans pour autant rassurer les annonceurs, d'après les analystes. Dernière révolution en date : les liens et articles de presse partagés sur la plateforme n'apparaissent plus désormais que sous la forme d'une image, sans titre ni description, une disparition justifiée par le milliardaire pour des raisons « esthétiques ». « Cela vient directement de moi. L'esthétique (du réseau social) s'en trouvera grandement améliorée », avait expliqué Elon Musk mi-août, quand le changement de style avait déjà été repéré par certains médias, lors d'une phase de test.Elon Musk masque les titres des articles de presse sur Twitter
