Les revenus publicitaires de Twitter ont été divisés par deux, affirme Elon Musk

Le réseau social n'a pas encore réussi à convaincre les annonceurs d'acheter ses espaces publicitaires. La traversée du désert pourrait donc être plus longue qu'anticipé par Elon Musk, avant de récolter les éventuels fruits de ses changements stratégiques et d'une nouvelle direction générale. La menace Threads, le nouveau concurrent de Meta, vient aussi compliquer la tâche.
(Crédits : DADO RUVIC)

Nouvelle opération transparence pour Elon Musk. Le patron de l'oiseau bleu a indiqué samedi que Twitter, qu'il a racheté pour 44 milliards de dollars en octobre 2022, avait perdu approximativement la moitié de ses revenus publicitaires. Une annonce financière sans filtre dont le dirigeant est coutumier, tant ses prises de position rassemblent autant qu'elles divisent.

« Nous sommes toujours en situation de flux de trésorerie négatif, à cause d'une chute d'environ 50% des revenus publicitaires et de la lourde charge de la dette », a répondu le milliardaire sur Twitter à un internaute qui faisait des suggestions stratégiques concernant le réseau à l'oiseau bleu.

En 2022, la société avait vu son chiffre d'affaires fondre de 70%. La baisse s'est donc pour l'instant légèrement ralentie mais sans pour autant inverser la tendance. L'entreprise de San Francisco, qui dégage l'essentiel de ses recettes de la publicité, est partie pour gagner moins de 3 milliards de dollars en 2023 selon Insider Intelligence, contre 4,14 milliards en 2022, soit 28% de moins.

Le réseau va-t-il devoir encore prendre des mesures d'économies, après avoir licencié plus de la moitié des effectifs au moment du rachat ?

« Nous devons parvenir à un flux de trésorerie positif avant d'avoir le luxe de faire quoi que ce soit d'autre », a ajouté Elon Musk, sans autre précision.

Depuis, le milliardaire a fait d'autres annonces qui ont déplu aux internautes comme début juillet son intention de restreindre la lecture de tweets à 10.000 par jour pour les comptes vérifiés, donc payants, à 1.000 pour les autres et même à 500 pour les nouveaux comptes.

Quelques jours plus tard, nouvelle annonce: l'application TweetDeck, très utilisée par les professionnels de l'information, va être réservée dans le mois suivant aux comptes certifiés, donc payants.

Twitter compte aussi accélérer sur la monétisation des contenus médias, avec le recrutement d'une nouvelle directrice générale, Linda Yaccarino, spécialiste des formats télévisuels.

Lire aussiLinda Yaccarino, une spécialiste de la monétisation des contenus médias à la tête de Twitter

Elon Musk accuse Meta

Ces changements interviennent alors que Threads, une application lancée par Meta, maison mère de Facebook, pour concurrencer Twitter, a franchi la barre des 100 millions d'utilisateurs cinq jours seulement après son lancement le 5 juillet.

Il s'agit de la première menace majeure pour la plateforme Twitter fragilisée depuis son rachat par le milliardaire.

Le nombre d'utilisateurs de Threads est encore loin de celui de Twitter, qui réunit entre 200 et 350 millions d'utilisateurs, selon les estimations. Mais l'application de Meta peut compter sur les synergies avec l'application très populaire de partage d'images Instagram, qui compte quelque 2 milliards d'utilisateurs actifs.

La présentation de Threads ressemble trait pour trait à celle de son rival à l'oiseau bleu, jusqu'à la marque bleue pour les comptes vérifiés. A la différence de Twitter, où le seul critère pour l'attribution d'une marque est désormais de souscrire à un abonnement payant, Threads vérifie que le compte est bien celui de la personne dont le nom s'affiche.

Elon Musk a contre-attaqué, en envoyant par le biais de l'avocat de la maison mère de Twitter, X Corp, une lettre accusant Meta d'avoir enfreint des secrets industriels et d'infraction au droit de la propriété intellectuelle.

La maison mère de Facebook, avec à sa tête Marc Zuckerberg, est notamment accusée d'avoir recruté « des dizaines » d'anciens employés de Twitter, selon le document publié par le site d'information Semafor.

Meta a démenti les accusations du milliardaire.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 17/07/2023 à 7:28
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Il devrait encore diviser le nombre de salariés par deux sûr que ça irait mieux !

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