Zone euro : l'inflation a finalement connu une légère baisse en août

Alors qu'une première estimation prévoyait une stagnation de l'inflation en août, Eurostat a finalement revu à la baisse son chiffre pour le mois dernier à 5,2%, soit 0,1% de moins qu'en juillet. C'est néanmoins bien plus que l'objectif de 2% fixé par la BCE qui a relevé ses taux, pour la dixième fois consécutive, le 14 septembre dernier.
Dans l'ensemble de l'UE, l'inflation s'est élevée à 5,9% en août, après 6,1% en juillet.
Dans l'ensemble de l'UE, l'inflation s'est élevée à 5,9% en août, après 6,1% en juillet. (Crédits : YVES HERMAN)

Le ciel s'éclaircit sur le front de l'inflation. Cette dernière a été revue à la baisse pour le mois d'août dans la zone euro, à 5,2% sur un an contre 5,3% selon une première estimation fin août. Ainsi, d'après Eurostat, la hausse des prix à la consommation s'inscrit en recul de 0,1% par rapport à juillet.

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Au sein de la zone euro (les 20 pays à avoir adopté la monnaie unique), la hausse des prix connaît donc une nouvelle légère atténuation, maintenant ainsi le ralentissement continu enregistré depuis mai dernier quand il atteignait 6,1%.

Au total, l'inflation a été divisée par deux depuis le record de 10,6% atteint en octobre 2022 quand les effets de la guerre en Ukraine sur les prix du gaz et du pétrole se faisaient sentir à plein.

Dans l'ensemble de l'UE, l'inflation s'est élevée à 5,9% en août, après 6,1% en juillet.

Dixième relèvement des taux de la BCE

Pour autant, le seuil atteint en août reste bien trop élevé au regard de l'objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE) à 2%, synonyme de stabilité des prix pour assurer l'équilibre de l'économie, la principale mission de l'institution monétaire. Cette dernière mène depuis juillet 2022 une politique de resserrement monétaire et a déjà relevé ses taux à dix reprises d'affilée. Le 14 septembre dernier, elle a ainsi augmenté son taux de référence de 25 points de base. Désormais à 4%, il se situe au plus haut niveau de son histoire. Le taux de refinancement et le taux de facilité de prêt marginal se situent, eux, à 4,50% et 4,75%. Au total, ce dernier relèvement porte à 450 points de base la hausse des taux dans la zone euro depuis plus d'un an.

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Justifiant sa décision, la BCE a expliqué, dans un communiqué, que « le Conseil des gouverneurs considère que les taux d'intérêt directeurs de la BCE ont atteint des niveaux qui, maintenus pendant une durée suffisamment longue, contribueront fortement au retour au plus tôt de l'inflation au niveau de l'objectif ».

« Evidemment, certains membres n'ont pas tiré la même conclusion, et certains gouverneurs auraient préféré une pause (...) mais je peux vous dire qu'une solide majorité a été d'accord avec cette décision », a également affirmé sa présidente, Christine Lagarde, lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion de politique.

Révision de la croissance à la baisse

Et si des voix s'élèvent en faveur d'un arrêt de la hausse des taux, c'est que cette politique influe sur la croissance de la zone euro. La Commission européenne a, en effet, réduit de 0,3 point ses prévisions de croissance économique en 2023 et 2024, à respectivement 0,8% et 1,3%, dans un communiqué publié le 11 septembre. Bruxelles anticipe désormais une hausse des prix à la consommation de 5,6% en 2023 (-0,2 point, par rapport aux dernières prévisions en mai) et de 2,9% en 2024 (+0,1 point).

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 19/09/2023 à 18:09
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Ouais! Enfin une bonne nouvelle!

à écrit le 19/09/2023 à 15:43
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Vous ne voulez pas arrêter avec le "nudging" comme ultime politique? Ce n'est même plus de l'ordre du navrant tant c'est devenu consternant!

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