C'est une procédure complexe à laquelle se prépare Deutsche Bank. La première banque allemande a détaillé ce mercredi les détails du nouveau processus complexe de prise de contrôle de Postbank, actuellement détenue par Deutsche Post. L'opération se fera en trois étapes pour un montant total de 4,9 milliards d'euros.
Prévue depuis le mois de septembre, l'entrée de Deutsche Bank au capital de la Postbank a, un temps, été remise en cause par la crise financière. Le titre de la banque postale allemande a plongé, perdant plus des deux tiers de sa valeur en six mois. Pour Deutsche Bank, ce nouvel accord de transaction va lui permettre de finaliser l'acquisition de la banque postale d'une manière "plus efficiente".
La première étape prévoit l'acquisition de 50 millions d'actions Postbank par Deutsche Bank, soit 22,9% de son capital. La transaction sera financée par la première banque allemande par une augmentation de capital de 1,1 milliard d'euros, souscrite par Deutsche Post. A l'issue de cette première tranche, la poste allemande deviendra l'un des principaux actionnaires de Deutsche Bank, avec une part d'environ 8% de son capital.
Dans un deuxième temps, Deutsche Bank va acquérir 27,4% des parts supplémentaires sur trois ans. Le groupe va garantir des obligations échangeables souscrites à nouveau par Deutsche Post. A terme, ces obligations seront échangées contre 60 millions d'actions Postbank dont la valeur numéraire est estimée à 2,7 milliards d'euros.
Enfin, le géant bancaire de Francfort, qui prévoit tout de même une perte de près de 4 milliards d'euros en 2008, s'est assuré des options sur 12,1% supplémentaires du capital de Postbank, d'une valeur de 1,1 milliard d'euros.
Ce matin, le quotidien allemand Handelsblatt évoquait déjà un nouveau type de financement pour l'acquisition de Postbank par Deutsche Bank. Il tablait déjà notamment sur un échange d'actions avec Deutsche Post.
L'Etat allemand détenant plus de 30% du capital de la Deutsche Post, c'est donc indirectement une nouvelle entrée des pouvoirs publics allemands au sein du capital des banques outre-Rhin après la nationalisation partielle de la Commerzbank.
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