Commerzbank publiait ce vendredi ses résultats 2008 pro-forma, c'est-à-dire en tenant compte de l'acquisition de Dresdner Bank, l'ancienne filiale bancaire de l'assureur allemand Allianz. La deuxième banque allemande, récemment partiellement nationalisée en raison de ses difficultés face à la crise, annonce ainsi une perte nette de 6,6 milliards d'euros pour l'année dernière.
Mi-février, Commerzbank avait publié un bénéfice net de 3 millions d'euros, mais qui ne prenait pas en compte Dresdner Bank rachetée pour 4,7 milliards d'euros.
Pour sa part, le résultat opérationnel fait ressortir une perte de 5,45 milliards d'euros en pro-forma. La banque a également passé pour 3,6 milliards d'euros de provisions pour créances douteuses , mais s'attend à "une baisse modérée" de ces provisions pour 2009. Du côté de la solvabilité, le ratio Tier One atteint environ 10%.
Commerzbank a précisé que la banque Dresdner, qu'elle a rachetée un peu avant que la faillite de Lehman Brothers ne provoque une tempête boursière, possédait 39,9 milliards d'actifs toxiques. Ils viennent se rajouter aux 15,5 milliards d'actifs douteux du groupe comptabilisés à la fin de l'année dernière. "En 2009, quasiment tous nos portefeuilles souffrent du stress provoqué par la situation du marché, c'est pourquoi les résultats de la banque vont être fortement affectés par une série de charges", dit la banque dans son rapport annuel 2008. "Nous pensons qu'il y aura une atténuation sensible du risque d'ici 2011 au plus tard", ajoute-t-elle.
La banque a annoncé son intention de chercher environ 20 milliards d'euros de refinancement cette année.
Pour cette année, Commerzbank n'a pas osé de pronostic précis. "L'année 2009 sera particulièrement marquée par l'intégration de Dresdner Bank", selon la banque qui s'attend à des coûts de restructuration cette année d'environ 2 milliards d'euros.
Par ailleurs, la banque a aussi annoncé jeudi soir des modifications au sein de son conseil de surveillance, avec l'entrée notamment du patron du réassureur Munich Re, Nikolaus von Bomhard, et de l'ancien membre du directoire de la Bundesbank, Edgar Meister.
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