Comme Wells Fargo et Goldman Sachs, les résultats de JPMorgan n'ont pas déçu. La deuxième banque d'outre-Atlantique créée la surprise en annonçant un résultat net de 2,14 milliards de dollars entre janvier et mars. Certes, il s'agit d'un chiffre moins élevé que les 2,4 milliards de dollars du premier trimestre 2008, mais les analystes s'attendaient à nettement pire. Le bénéfice par action s'établit à 40 cents contre seulement 32 attendus.
Le chiffre d'affaires de l'établissement, en revanche, a fortement progressé, passant de 7,8 milliards de dollars au premier trimestre 2008 à 26,9 milliards cette année. Mais cette forte progression s'explique par l'intégration des deux acquisitions : la banque d'investissement Bear Stearns, d'une part, et de l'autre, la principale caisse d'épargne américaine: Washington Mutual.
Les performances de l'établissement new-yorkais ont été boostées par la bonne activité de la branche banque d'investissement. Notamment grâce à Bear Stearns, dont le bénéfice net est largement repassé dans le positif, avec un gain de 1,6 milliard de dollars, contre une perte de 2,35 milliards en 2008 il y a un an. Le groupe a cependant enregistré une perte de crédit de 10 milliards de dollars sur la période.
Dans ces conditions, JPMorgan annonce qu'il compte rembourser l'aide du gouvernement dès que possible. La banque avait fait appel à Washington il y a quelques mois et a été renflouée à hauteur de 25 milliards dollars. Mais Jamie Dimon, son PDG, semble vouloir reprendre complètement la main sur la gestion du groupe, notamment sa politique salariale.
A la Bourse de New York, l'action de la banque américaine a pris 2,09% à 33,24 dollars.
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