Swiss Re : le directeur général s'en va

Jacques Aigrain a démissionné de son poste de directeur général du réassureur helvétique, qui anticipe une perte annuelle de 1 milliard de francs suisses, et sera remplacé par Stefan Lippe.

La publication début février d'un avertissement sur résultat chez Swiss Re avait fortement déplu aux investisseurs. Moins de 10 jours après cette annonce, Swiss Re indique ce jeudi que Jacques Aigrain a démissionné de son poste de directeur général. Il sera remplacé par Stefan Lippe ( 53 ans) . Ce dernier a rejoint le groupe il y vingt-cinq ans, précise le numéro un mondial de la réassurance. Le nouveau patron, qui prendra ses nouvelles fonctions à partir du 18 février, avait précédemment occupé le poste de Chief Operating Officer et de directeur général adjoint.

L'expérience de Stefan Lippe "soutiendra notre effort de nous renforcer dans notre coeur de métier", a estimé le président Peter Forstmoser, cité dans le communiqué. Jacques  Aigrain, qui a travaillé pendant sept ans à Swiss Re a apporté "une contribution significative et son engagement personnel" au groupe, a-t-il ajouté. "J'ai conscience des difficultés que Swiss Re doit affronter", a affirmé pour sa part Stefan Lippe, ajoutant que le coeur de métier du groupe --l'activité de réassurance-- était sain.
 

Swiss Re prévoit désormais une perte nette de 1 milliard de francs suisses pour 2008. Le groupe a procédé à quelque 6 milliards de francs suisses de dépréciations d'actifs, dont 2 milliards liés au portefeuille de contrats assurant le risque de crédit (SCDS), un produit qui s'est révélé hautement "toxique" dans la crise financière. Face à cette dégradation de son bilan, le groupe a décidé de faire appel au marché. A cette occasion,  le réassureur a annoncé que le milliardaire américain Warren Buffett investirait 3 milliards de francs dans le groupe, ce qui  devrait lui permettre de détenir plus de 20% du capital dans Swiss Re.

(retrouvez le communiqué de Swiss Re)

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Bravo ! Quel courage ! Quel geste noble ! C'est comme le suicide de Hitler au fond du bunker voyant que tout était perdu. Voilà, j'ai paumé un millard de CHF, alors je démissionne. Quel monde avons-nous fait ? ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il n'existe pas encore de véritable journalisme d'investigation, dans le secteur financier,qui se protège trop. Si ce journalisme existait, on saurait que tout n'est pas perdu pour Swiss Ré ( voyez la prise de participation de W.BUffett) . La "perte...

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