Les conseillers en investissements financiers en appellent à Bercy et à l'AMF

La profession se mobilise pour obtenir quelques souplesses par rapport au projet de réforme en cours dans le cadre de MIFID 2
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La Chambre nationale des conseillers en investissements financiers, la CNCIF hausse le ton. L'association, par la voix de son Président Stéphane Fantuz, vient ainsi d'adresser un courrier à François Baroin, Ministre de l'Economie et des Finances ainsi qu'à Jean Pierre Jouyet, Président de l'AMF afin d'attirer leur attention sur certaines des dispositions contenues dans le projet de texte européen.
Si pour l'heure, les intéressés n'ont pas encore pris position, la CNCIF leur demande, dans un communiqué, d'intervenir pour :

? Que le statut de conseiller en investissements financiers - purement français - s'inscrive dans le cadre du dispositif d'exemption optionnelle de la MiFID 2 de sorte que les CIF n'étant pas des entreprises d'investissements, les dispositions de la MiFID 2 ne s'appliquent pas à leurs activités, quand bien même celles-ci les conduisent à fournir les services d'investissement de conseils en investissements financiers, et de réception-transmission d'ordres sur parts d'OPCVM ;

? Que la transposition de la MiFID 2 au sein du règlement général de l'AMF ne soit pas l'occasion d'une remise en cause des dispositions actuellement en vigueur concernant les règles de bonne conduite des CIF ;

? Qu'en conséquence, les dispositions de l'article 24-5 de la Directive MiFID 2 ne soient pas étendues aux CIF. En effet, celles-ci interdiraient aux entreprises d'investissements de prétendre fournir à leurs clients, un service de conseils en investissements indépendants, si elles acceptent ou perçoivent des droits commissions ou autres avantages pécuniaires en rapport avec la fourniture du service aux clients, versés ou fournis par un tiers ou par une personne agissant pour le compte d'un tiers.

En conclusion, la CNCIF demande à François Baroin, Ministre de l'Economie et des Finances ainsi qu'à Jean Pierre Jouyet, Président de l'AMF de faire valoir la transparence des commissions et à leurs services de mener avec elle le dialogue nécessaire à la protection des intérêts convergents des consommateurs-épargnants et des nombreux professionnels du conseil en gestion de patrimoine indépendant qui exercent leur activité dans le cadre du statut de CIF.
Depuis plusieurs mois, les conseillers en investissements financiers sont très inquiets pour leur avenir. La refonte de la directive MIFID risque en effet de compliquer un peu plus leur profession déjà très encadrée. Cette lettre de la CNCIF démontre en tout cas à quel point la profession est mobilisée et entend encore faire bouger le curseur.
 

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Commentaires 4
à écrit le 09/02/2012 à 17:15
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cela revient à enlever les points essentiels de cette disposition. Cela fait peur aux vendeurs de carottes ! Ceux qui tremblent ne sont pas à même d'apporter un conseil en tant que tel, ils ne sont bons qu'à vendre de la "défisc" ! et c'est là le bie...

le 09/02/2012 à 20:28
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Ben a raison ! Que des vendeurs de défiscalisation pour la majorité qui ne voient que leurs commissions. (honoraires). Les autres, véritables conseillers n'ont pas de soucis à se faire (ils ne sont pas nombreux)...

le 10/02/2012 à 6:30
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Je comprends votre position et moi même m'inscrit en ce sens depuis très longtemps. Le vrai fonds du pb tient du fait qu'aujourd'hui par ce lobbying bancaire, nous ne travaillons plus à armes égales. Je vous rejoins donc pour les vendeurs de défiscal...

le 10/02/2012 à 11:13
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il y a conseilller en patrimoine ET conseiller en patrimoine !!! ceux qui sont indépendant ont des connaissance tout de meme bien meillleurs que les conseiller type "assureur" qui circulent beaucoup maintenant enlever leur rémunération c'est tu...

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