Est-ce bien surprenant ? Devant le grand désarroi des épargnants français ne sachant pas vraiment à quel saint se vouer, les SCPI (sociétés civiles de placements immobiliers), ces titres permettant d'investir en immobilier tout en étant à la tête d'un placement beaucoup plus liquide que de la pierre physique, ont été largement plébiscitées l'an passé. L'exercice 2011 a ainsi été marqué par un record historique de la collecte nette à 2,79 milliards d'euros (à comparer aux 2,45 milliards de 2010, faisant ressortir une progression de 14%), nous indiquent les dernières statistiques de l'ASPIM, l'Association française des Sociétés de Placement immobilier.

Sur l'ensemble de l'année, la capitalisation des SCPI, regroupant la valeur de l'ensemble de ces produits d'investissement, est en progression de 11,3% et se rapproche de la barre symbolique des 25 milliards d'euros.
Le marché secondaire des SCPI, c'est-à-dire celui de l'achat et la revente de parts déjà existantes, est marqué en revanche par la stabilité avec 394,24 millions d'euros de parts échangées (- 5,6% par rapport à 2010). En valeur relative, le taux de rotation des parts reste très modeste (1,59 % du total des parts).

Dernier élément qui devrait en faire pâlir d'envie plus d'un : En 2011, les SCPI ont confirmé leur statut de produit de rendement avec un taux annuel de 5,16% servi aux associés. Soit une sur-performance assez nette par rapport aux emprunts d'Etat (qui évoluent aux alentours de 3,16%).

Pour Arnaud Dewachter, Délégué général de l'ASPIM, « ce sont les caractéristiques structurantes des SCPI qui nourrissent cette attractivité durable auprès des épargnants : une gestion prudentielle, un actif tangible, exclusivement composé d'immobilier, une liquidité maîtrisée sans volatilité prononcée des titres, une distribution pérenne, une qualité d'information élevée et un contrôle de gestion rigoureux : les conditions sont réunies pour maintenir la confiance des particuliers pourtant devenus dubitatifs sur les placements en général ».

De fait, l'atout liquidité et mutualisation des risques de ces produits attire un nombre croissant d'investisseurs qui ne peuvent pas forcément mettre de très grosses sommes d'argent mais qui veulent absolument investir dans la pierre. Surfant sur une image de marque préservée en ces temps difficiles pour les placements actions ou assurance-vie, les SCPI gagnent chaque année davantage de sympathisants. D'autant que leurs promoteurs ont bien compris les enjeux et font de gros efforts en matière d transparence et de reporting des performances.