L’obligation relance, le levier choisi par Scutum pour financer sa croissance

Nouveau dispositif imaginé pour permettre la concrétisation des projets de développement des entreprises françaises, l’obligation relance est l’option retenue par le spécialiste de la sûreté-sécurité basé en Île-de-France. C’est le groupement formé par Geneo et Turenne qui accompagne cette ETI très active en termes d’acquisitions et qui compte poursuivre sa croissance externe, notamment aux Etats-Unis où elle est déjà présente.
(Crédits : DR)

Il aura fallu peu de temps avant que la ou l'une des première(s) obligation(s) relance soit effective. Près de quinze jours après le choix fait par la Caisse des Dépôts et la Fédération française des assureurs des 8 groupements pouvant délivrer ses obligations relance, c'est Geneo qui annonce une première opération réussie, avec le financement des projets de croissance de Scutum.

Renforcer les positions stratégiques outre-Atlantique

Spécialiste de la sécurité-sûreté, le groupe, originaire d'Île-de-France fait partie de ces Entreprises de taille intermédiaire qui ont résisté à la crise et qui continuent de déployer une feuille de route volontariste.

En l'occurrence, Scutum est très active en termes de croissance externe. « Notre entreprise croît beaucoup par acquisitions, à la fois sur des critères géographiques et sur des critères de compétences », explique Christophe Pourcenoux, le DRH du groupe. Ainsi, Scutum, entreprise familiale créée en 1989 par Xavier Namy, a-t-elle réalisé 35 opérations de croissance externes en 7 ans, se développant au Bénélux, en Allemagne ou au Royaume-Uni. Depuis deux ans, elle est également présente outre-Atlantique, via un rachat effectué à New-York. Scutum possède également un bureau en Floride.

Et clairement, le pays de l'Oncle Sam constitue un point d'ancrage des projets de croissance. « Nous allons continuer de nous développer aux Etats-Unis, nos cibles actuelles sont de conforter notre présence à New York ».

Scutum qui s'appuie fortement sur l'innovation, développant des produits de vidéo intelligente notamment, grâce aux briques d'intelligence artificielle. « Il existe de nombreux applicatifs », pointe Christophe Pourcenoux, l'ETI ayant pour clients des grands groupes industriels, des groupes issus de la distribution, mais aussi des acteurs de la finance, tout comme des PME et les particuliers.

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L'impact sociétal, sujet transverse

« Notre métier est de protéger les biens, c'est ce qui nous permet d'avoir un impact positif d'un point de vue sociétal », poursuit le DRH du groupe français qui a d'ailleurs vu son activité être reconnue comme business essentiel durant la crise.

La sécurité est un sujet de préoccupation pour ses clients mais également en interne. « Nous disposons d'un indicateur qui suit la sécurité de nos salariés. 1/3 de notre effectif est sur le terrain, au cœur d'interventions, avec de la manipulation de courant fort et courant faible. Le risque d'accident est donc élevé ».

L'impact sociétal est aussi considéré d'un point de vue environnemental, avec une flotte de 800 véhicules dont 8% seront convertis en 2022 en version hybride ou électrique. L'apprentissage est encouragé avec des programmes dédiés. Scutum a créé, en revanche, un nouveau segment, baptisé marketplace, qui couvre le secteur du résidentiel via un produit créé en interne - le service R&D dispose d'une équipe de 30 salariés pour un budget de 2,5 millions d'euros par an - qui est un service mêlant télé et vidéo surveillance. Il permet au particulier de vidéo-surveiller son bien et de basculer, quand il le souhaite en télésurveillance, passant la main aux équipes de Scutum.

17 millions d'euros pour croître

C'est cet impact positif qui a particulièrement intéressé Geneo Partenaires qui constitue, avec Turenne, l'un des groupements français choisis par la Caisse des Dépôts et la fédération française des assureurs pour gérer une enveloppe de 200 millions d'euros d'Obligation Relance. Ici, c'est un financement de 17 millions d'euros qui va permettre au groupe de 2.000 salariés de financer ses projets de croissance externe et organique. Scutum réalise un chiffre d'affaires de 235 millions d'euros, 40% provenant des installations, 60% des services et du recurring.  « L'obligation relance est un produit financier très intéressant car il permet une dette très subordonnée, avec une maturité de 8 ans, remboursable in fine. Cela contribue à une finance positive », souligne Mathilde Paoli, directrice associée de Geneo, société de gestion indépendante qui finance les PME et les ETI tricolores.

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