Cela revient si souvent dans la bouche de Louis Gallois que cela semble cacher quelque chose. Dans une interview publiée vendredi par le quotidien espagnol Expansion, le président exécutif d'EADS a une nouvelle fois estimé que des alliances entre avionneurs devront forcément se nouer. "La demande ne sera pas suffisante pour tout le monde et cela obligera à former des alliances. La concurrence entre ces géants pour sceller des accords stratégiques sera encore plus rude et plus agressive que le concurrence sur la vente de leurs produits", explique-t-il.
En effet, alors qu'il n'y a qu'Airbus et Boeing aujourd'hui sur le marché des avions moyen-courriers, il y en aura six d'ici à la fin de la décennie avec les projets chinois (C919) et russe (MS 21) prévus en 2016, ceux du canadien Bombardier et peut- être brésilien avec Embraer. Au regard des coûts de développement de ces programmes, le marché aura effectivement du mal à justifier autant d'acteurs sur ce marché des avions de 110 à 220 sièges qui représente 70 % des livraisons d'avions.
Cela permettrait en particulier d'éviter que ces nouveaux acteurs à coûts réduits, chamboulent le secteur aéronautique avec des avions moins chers comme les low-cost l'ont fait dans le transport aérien.
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