Espionnage : le géant des télécoms chinois Huawei victime de la NSA ?

L'agence américaine de sécurité nationale s'est introduite secrètement dans le réseau de communications du géant des télécoms et de l'internet chinois Huawei à des fins d'espionnage.
La NSA a accédé aux archives des courriels de Huawei, à des documents internes de communication entre des dirigeants de la compagnie, ainsi qu'au code secret de produits spécifiques de Huawei

L'agence américaine de sécurité nationale NSA (National Security Agency) s'est introduite secrètement dans le réseau de communications du géant des télécoms et de l'internet chinois Huawei à des fins d'espionnage, ont affirmé samedi le "New York Times" et le "Spiegel" dans leurs éditions en ligne. La NSA a accédé aux archives des courriels de Huawei, à des documents internes de communication entre des dirigeants de la compagnie, ainsi qu'au code secret de produits spécifiques de Huawei, affirment les articles des deux journaux basés sur des documents fournis par l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden.

 Le "New York Times" précise que son enquête sur l'opération, baptisée "Shotgiant", s'appuie sur des documents de la NSA communiqués par l'ex-consultant de l'agence Edward Snowden, qui, depuis l'année dernière, diffuse des renseignements sur les activités de surveillance menées par les Américains dans le monde entier. "Nous bénéficions actuellement de bonnes capacités d'accès et possédons tellement de données que nous ne savons plus quoi en faire", ont assuré des responsables de la NSA, selon un document interne cité par l'hebdomadaire "Der Spiegel".

Démenti de Huawei

Huawei avait démenti mi-janvier des informations de presse selon lesquelles la sécurité de ses équipements télécoms pouvait être déjouée par la NSA. Il n'y a eu "aucun incident de réseau (de télécommunications) provoqué par des failles de la sécurité" des produits et infrastructures de Huawei, avait indiqué Cathy Meng, directrice financière du groupe, lors d'une conférence de presse à Pékin.

Elle était interrogée sur une enquête publiée fin décembre par le "Spiegel", selon laquelle la NSA pouvait infiltrer les systèmes et produits de plusieurs grands groupes technologiques, dont Huawei et les américains Cisco et Juniper Networks.

Démasquer les liens entre Huawei et l'armée chinoise

Huawei, fondé par un ancien ingénieur de l'armée chinoise, s'était vu interdire l'accès à des projets d'infrastructures aux Etats-Unis et en Australie pour des raisons de sécurité, sur fond de crainte que ses équipements soient utilisés pour de l'espionnage ou des attaques informatiques... au profit de Pékin. Outre les équipements télécoms, Huawei est le troisième fabricant mondial de smartphones.

L'un des objectifs de l'opération Shotgiant était de mettre au jour des liens entre Huawei et l'armée chinoise, lit-on dans un document de 2010 cité par le "New York Times". Mais, ajoute le journal, l'opération a visé également à tirer parti de la technologie de Huawei. La NSA cherchait ainsi à effectuer une surveillance via des ordinateurs et des téléphones du réseau Huawei vendu à des pays tiers.

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Commentaires 8
à écrit le 23/04/2014 à 9:49
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Etonnant ! En ce moment, notre presse relaie l'analyse américaine du phénomène, qui indique en pourcentage les pays d'où viennent les fraudes. les Etats-Unis ne sont pas cités.

à écrit le 24/03/2014 à 10:21
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alors pourquoi ki disent ( les us ) que c' est huawei qui serait un agent de l' étranger, si au final çà revient à ce que l' info retourne aux us ?

à écrit le 23/03/2014 à 10:39
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C'est l'arroseur arrosé !

à écrit le 23/03/2014 à 10:30
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"les gentils " chinois ne doivent pas êtres des agneaux dans ce domaine !

à écrit le 23/03/2014 à 8:49
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Et c'est avec nos "amis" américains que l'Europe veut signer un traité de libre-échange?

le 23/03/2014 à 12:31
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Vous préférez qu'on le signe avec la Chine ?

le 23/03/2014 à 13:56
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Non, avec la Russie.

le 23/03/2014 à 17:34
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Ni avec la Chine, ni avec qui que ce soit Columbo. On n'a besoin d'aucun traité. Si on n'est pas capables de nous débrouiller a 350 millions, c'est pas a 700 millions qu'on réussira plus. Ca s'appelle la fuite en avant ce raisonnement foireux.

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