L'Inde veut trois sous-marins Scorpène supplémentaires de DCNS

La marine indienne veut trois Scorpène supplémentaires identiques aux six premiers vendus en 2005 par DCNS. L'Inde voudrait aller vite.
Michel Cabirol
La marine indienne veut trois autres Scorpène identiques aux six premiers vendus en 2005

Il n'y a pas que le Rafale qui compte à New Delhi même si Paris mise avant tout sur l'avion de combat de Dassault Aviation lors de la venue en Inde de François Hollande, qui entame dimanche une visite d'État de trois jours. Toutefois, le Premier ministre indien Narendra Modi devrait certainement évoquer dans ses rencontres avec le président français les sous-marins Scorpène fabriqués par le groupe naval DCNS. Le patron de la direction des programmes Pierre Legros, qui veille à la performance calendaire, économique, technique et au respect des engagements pour la réalisation des bâtiments de surface et des sous-marins, fera partie de la délégation française.

La marine indienne en veut trois de plus identiques aux six premiers dans le cadre d'un "repeat order", une clause équivalente à des options dans le cadre du programme P75 dont le contrat a été signé en 2005 pour l'acquisition de six Scorpène, selon nos informations. "Cette commande peut aller vite, c'est bien parti", précise-t-on à La Tribune. L'avenant au programme P75 concernait initialement six autres sous-marins. En France, on ne désespère pas de vendre les trois derniers équipés d'un nouveau système de propulsion anaérobie (AIP) développé par l'Inde.

Maintenir les compétences en Inde

Depuis la mise à l'eau début avril du sous-marin Kalvari, le premier Scorpène dont la coque a été fabriquée par le chantier naval public indien Mazagon Dock (MDL), la France veut également avancer sur le dossier d'une nouvelle commande mais... une fois finalisé le contrat Rafale. Ce dossier porte sur trois Scorpène supplémentaires, dont les coques seront fabriquées à nouveau par MDL, qui est "très bon" dans ce domaine, explique-t-on à La Tribune. "Les Indiens veulent garder la compétence technologique et industrielle que DCNS a transférée", explique-t-on à La Tribune

Cette commande permettrait également de donner de la charge de travail à Mazagon Dock, qui a pratiquement fabriqué les coques des six premiers Scorpène. La sixième coque serait en voie de finalisation. Ce qui fournirait au chantier naval de Mumbai du travail pour une quinzaine d'années supplémentaires après 2018. Le Kalvari devrait entrer en service opérationnel en septembre 2016 plus de onze ans après la signature du contrat. Puis les cinq autres entreront en service à un rythme de neuf mois d'écart.

L'Inde démunie face à la Chine

Enfin, l'Inde a lancé un nouvel appel d'offres international (P-75 I) pour l'acquisition de six  sous-marins supplémentaires après une décision du conseil d'acquisition du ministère de la Défense. Quatre sous-marins seront construits par deux chantiers navals indiens - MDL (3 sous-marins) et Hindustan Shipyard Limited (1) contre initialement six fabriqués en Inde - sur la base d'un nouveau transfert de technologies. Les deux autres le seraient à l'étranger par le chantier naval étranger sélectionné.

Pour l'Inde, la construction de nouveaux sous-marins est cruciale devant la puissance de la flotte sous-marine de la Chine, qui disposerait d'une soixantaine de sous-marins, dont 38 à propulsion classique (diesel-électrique). D'autant que New Delhi a constaté que le nombre de sous-marins à propulsion diesel-électrique dans sa marine est inférieur à celui prévu par le Plan prospectif naval, en partie en raison des retards dans la construction des Scorpène. Durant les 15 dernières années, deux sous-marins sont entrés en service alors que cinq ont été retirés sur la même période.

Au total, l'Inde disposerait actuellement dans sa flotte d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE), d'un sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) et de 15 sous-marins à propulsion classique. Enfin, le DRDO, l'organisme de recherche indien, a lancé un projet portant sur le développement d'un système AIP (Air Independent Propulsion), basé sur la technologie d'une pile à combustible acide phosphorique (PAFC).

Michel Cabirol

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Commentaires 18
à écrit le 26/01/2016 à 0:17
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@ MONTAUDRAN CHER AMI ! oui nous avons vendu des armes mais ces armes ont elles été payées ??? A VOTRE AVIS et a qui avons nous vendu des armes à des dictatures il ni a pas de quoi s'en venter !

à écrit le 24/01/2016 à 12:06
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si ils font comme pour le rafale , les sous marin ne sont pas pret de prendre la mer

à écrit le 23/01/2016 à 19:17
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@BONSOIR ! comme pour les rafales ?

à écrit le 23/01/2016 à 12:53
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Cela répond surtout à l'achat 8 sous-marins chinois S20 par le Pakistan annoncé il y a quelques mois (dont 4 seront construits au Pakistan). La menace de la marine chinoise reste très faible pour l'Inde et les sous-marins chinois s'aventurent très r...

le 24/01/2016 à 10:24
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@ BONJOUR : Notre expert a donné son avis : alors une question se pose : pourquoi le Pakistan achète t il des sous marins chinois puisqu'ils sont si mauvais ??? Et nos rafales en INDE que beaucoup d'internautes étaient sur que cette vent aurait...

à écrit le 23/01/2016 à 11:43
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Pourquoi pas , nous devons vendre se qui est demander sur le marché mondial... Le probleme s'est qu'avec l'histoire dès navires russe , nous avons perdu beaucoups de notre crédibilité.... Ensuite ne pas oublier que nous devons vendre à l'exportation...

le 25/01/2016 à 10:22
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Nous avons tellement perdu de crédibilité que 2015 a été une année hors norme pour les ventes d'armement. C'est incroyable que malgré les faits et les ventes il y existe encore des personnes parlant de cette supposée "perte de crédibilité". J'en arr...

à écrit le 22/01/2016 à 15:53
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La décision, prise par le gouvernement Jospin en 2001 de vendre des Scorpène à l'Inde, semble-t-il en contradiction avec des garanties verbales données au Pakistan de ne pas vendre des Scorpène à l'ennemi indien lors du contrat pakistanais signé en ...

le 23/01/2016 à 11:14
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C'était l'une des pistes évoquée par un monsieur, mais juste 3 ou 4 autres pistes plus plausibles. Et pour les supposées "garanties verbales", y étiez vous? Non, bon, donc commentaire gratuit = 00/20

à écrit le 22/01/2016 à 14:04
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Comme quoi sous l'eau le calme est relatif !

à écrit le 22/01/2016 à 14:00
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Encore un succès à venir pour le gouvernement en place ? Décidément, ils n'arrêtent plus !

le 22/01/2016 à 15:20
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Un succès pour le Gvt ou pour la France et son industrie de pointe (sous la mer ça se voit moins :-) ) ? Les dirigeants passent, alternent, se chamaillent, s'invectivent et les activités continuent sur leur lancée.

à écrit le 22/01/2016 à 12:40
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On dit Bombay , pas "Mumbaï". Thanks.

le 22/01/2016 à 16:43
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On peut dire les deux. En partie en raison du nom de la ville : Mumbai depuis 1995. Thanks. Bye.

le 22/01/2016 à 16:50
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Ben non, cette ville s'appelle Mumbai depuis 1995. You're welcome

le 22/01/2016 à 20:10
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à pierro & pedro , apparemment le même. Désolé pour votre confusion entre "là-bas" et "ici", mais en français on dit Londres, pas London, et on dit Florence, pas Fiorenze. Et en français on dit Bombay, pas Mumbaï, car le nom n'a pas changé en fran...

à écrit le 22/01/2016 à 12:26
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Avec ou sans rétrocommissions?

le 22/01/2016 à 18:44
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Je miserais sur "sans", pour la bonne raison que l'inde ne semble pas conciliante sur le sujet. De mémoire, au moins une société italienne et une sud-coréenne ont le privilège d'être sur "liste noire".

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