L'Etat va prêter 6,5 milliards d'euros à PSA Peugeot-Citroën, Renault et Renault Trucks

L'Etat va prêter 6,5 milliards d'euros à PSA Peugeot-Citroën, Renault et Renault Trucks, via des prêts à taux préférentiels en échange d'engagement sur le maintien des sites et des emplois en France.

Avec son plan d'aide au secteur automobile français, l'Etat va prêter 6,5 milliards d'euros (François Fillon avait déjà évoqué une enveloppe de cinq à six milliards) à Renault et PSA Peugeot Citroën, 3 milliards chacun, via des prêts sur cinq ans avec un taux préférentiel de 6%. Le président Nicolas Sarkozy vient de le confirmer lui-même. Renault Truck (groupe Volvo), va recevoir un prêt de 500 millions d'euros aux mêmes conditions.

En échange, les deux grands constructeurs automobiles tricolores se sont engagés à ne pas fermer de sites en France et à éviter les licenciements dans l'Hexagone. Comme pour les banques, la convention signée par Renault et PSA Peugeot-Citroën prévoit que ses dirigeants renoncent à leurs bonus et que leurs actionnaires acceptent la réduction ou la suppression ponctuelle des dividendes, selon des informations de presse. Pour le gouvernement, l'investissement doit désormais être inscrit comme une priorité des constructeurs automobiles.

Toujours dans le cadre de ce "pacte automobile", l'Etat va doubler son aide aux établissements financiers de Renault et PSA. Celle-ci va passer à 2 milliards d'euros. Les sous-traitants ne vont pas être oubliés. Le fonds d'investissement automobile, destiné à aider les fournisseurs de l'industrie va également voir sa contribution de l'Etat doubler. Elle va passer à 600 millions d'euros.

Pas de plan social en 2009 chez Renault

De son côté, le groupe PSA Peugeot-Citroën va porter sa contribution de 100 à 200 millions d'euros et s'engage à "apporter un soutien actif" à l'ensemble des acteurs de la filière, notamment en "réduisant les délais de paiements". Quant à Renault, il s'est engagé à développer un partenariat de moyen terme avec ses partenaires équipementiers et à étudier la création, en France, d'un pôle de recherche dans le domaine du véhicule électrique et d'un site de fabrication de batteries.

Renault et PSA ont chacun réagi aux déclarations du gouvernement. Patrick Pélata, le directeur général délégué de la marque au losange, a déclaré que le prêt accordé à l'entreprise allait permettre "d'envisager 2009 dans des conditions sereines". Il a affirmé qu'il n'y aurait pas de plan social en 2009 en France et que le taux d'intérêt préférentiel consentit aux constructeurs automobile augmenterait si leurs résultats s'amélioraient.

Le patron de PSA Peugeot-Citroën, Christian Streiff a confirmé qu'il n'y aurait pas de cession de sites de production dans l'Hexagone pendant toute la durée du plan et que ce prêt allait permettre à son groupe d'envisager sereinement ses financements.

Quant à la Commission européenne, elle a déjà prévenu qu'elle comptait étudier en détail le plan de l'Etat français.

L'Etat a déjà volé indirectement au secours de ce secteur qui voit plonger ses ventes (encore -7,9% en janvier en France) avec le lancement d'une prime à la casse de mille euros en échange du remplacement par une voiture neuve d'un véhicule ancien. Il a aussi mis à disposition en décembre une enveloppe de prêts à taux réduit d'un milliard d'euros pour les filiales de crédit des deux constructeurs automobiles, le financement jouant un rôle clé pour le marché automobile, surtout si les banques deviennent plus frileuses avec la crise financière et économique.

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Commentaires 17
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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A chaque gouvernement sa "Sidérurgie".

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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C'est très bien. Mais je demande à voir le texte de l'accord définitif! Si les journalistes de la Tribune pouvaient faire en sorte que ce genre de document devienne accessible au public, quel progrès ce serait pour la politique française...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Quitte à provoquer une levée de boucliers, je voudrais savoir si on a pris soin de vérifier que les salaires à au moins 6 chiffres en euros que percoivent les dirigeants de ces grandes sociétés ont bien été revus très largement à la baisse car ils so...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Et oui ! Faites le test : commandez une TWINGO et voyez le délai nécessaire pour être livré !!!!!! Plus de 3 mois Qui de la crise ???????

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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toutes ces reactions sont justifier aller voir a batilly se que coute la mise en route d un nouveau fourgon a pleurer si mr carlos s avais se qui se passe a batilly tous encadrement dehors!!!!!!!!!!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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toutes ces reactions sont justifier aller voir a batilly se que coute la mise en route d un nouveau fourgon a pleurer si mr carlos s avais se qui se passe a batilly tous encadrement dehors!!!!!!!!!!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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On ne prete qu'aux riches et aux gros requins ! Ce n'est surement pas Renault ou PSA qui a besoin d'aide... plutot de controles et demander DES MALUS aux dirigeants. Dans ce pays plus on est faineant, mafieux et malhonnete mieux c'est !!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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"Ne pas licencier et ne pas fermer de sites en France" signifie ne pas réduire les coûts, donc offrir des voitures plus chères, donc en vendre moins. Fiat et VW remercient le gouvernement français

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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pendant ce temps des clowns comme le president du conseil general des yvelines veut financer SON projet de circuit F1 avec 150 millions d' euros du contribuable sur des terres destinees à l' agriculture bio voir " contre la F1 à flins "

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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et pour les équipementiers automobile je veux dire valeo vat-il fermer des sites en france ou y renoncer, parceque le grand patron thierry morin a dit ne pas avoir besoin de l'argent de l'état donc il est milleux loti, donc devrait s'abstenir qu'en p...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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encore de l'argent 6.5 ml et maintenant pour renault etc.... en france on chome en espagne renault ça travail chercher l'erreur ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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l'équipementier automobile valeo envisage la fermeture du site de dijon, c'est environ 200 suppressions d'emploi ce site pourrait-il étre sauve? valeo c'est 10 branches d'activité, environ 40 sites en france prévision 1600 lcenciements ce sera cer...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Comment ces grandes industries, avec des patrons présentés comme des ténors de la gestion, n'ont-elles pu prévoir un minimum de liquidités permettant de passer les mauvais grains et les investissements pour le futur ? invraisemblable !. De plus, l'Ét...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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A quoi sert ce financement sachant que les capacités de production sont trop importantes pour la consommation ? De plus le comportement des pouvoirs publics qui pressurise les automobilistes ne favorise par les choses, le discours anti auto produit s...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Par son poids economique l'automobile ne peut pas être abandonnée. Enfin pas tout de suite. Il semble en effet que la sur-capacité de production en europe sera toujours présente malgré ce plan de sauvetage. Mais le problème se reposera de façon plus ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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C'est tout simplement honteux !! Le rôle d'un dirigeant d'une entreprise est d'anticiper. Anticiper les besoins futurs (écolo) mais aussi les crises. Ils ne l'ont pas fait, ils doivent être démis de leur fonction.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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ces mesures seraient adequates en cas de crise de l'offre. Mais nous sommes en crise de la demande. Elles sont donc inappropriees et detournent ces milliards des mesures urgentes a prendre pour stimuler la demande. elles ne vont en rien freiner la ch...

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