Premier des grands groupes automobiles français à présenter ses résultats 2008 mercredi, PSA Peugeot Citroën a annoncé une perte nette de 343 millions d'euros contre un bénéfice net de 885 millions un an plus tôt. Le groupe est trè sloin des attentes des analystes qui selon un panel Reuters escomptait un profit de l'ordre de 185 millions. Après un solide premier semestre, PSA ayant réalisé un bénéfice opérationnel de 1,1 milliard (+32%) et une marge opérationnelle de 3,6%, la crise financière a touché le constructeur de plein fouet au deuxième semestre.
De fait, les marchés automobiles européens se sont effondrés en fin d'année, reculant de 25,8% en novembre, puis de 17,8% en décembre. Sur l'ensemble de 2008, la baisse des marchés européens s'est établie à 7,8%. PSA a été contraint en octobre à ramener sa prévision de marge opérationnelle annuelle "autour de 1,3%" du chiffre d'affaires, contre 3,5% escompté auparavant. Cette prévision n'a pu être tenue puisque la marge opérationnelle est encore inférieure : elle ressort à 1%. Le groupe a en effet enregistré une perte opérationnelle de 367 millions d'euros alors que les analystes attendaient un gain de 478 millions.
Pour l'année en cours, Christian Streiff a déjà prévenu que les marchés automobiles des pays émergents (Brésil, Chine, Russie) connaissaient désormais le même recul que les marchés européens et se traduire par un recul annuel des ventes de 20%. Le groupe confirme dans son communiqué prévoir un premier "semestre particulièrement difficile". Le constructeur automobile a également déclaré vouloir maintenir ses investissements et ses dépenses de recherche-développement pour l'automobile autour de 3,5 milliards d'euros en 2009.
PSA Peugeot Citroën souhaite renouer avec la rentabilité en 2010 mais a estimé que 2009 devrait être "une année de perte". Isabel Marey-Semper, directeur financier du groupe PSA Peugeot Citroën, a déclaré au cours d'une conférence téléphonique que le groupe envisageait de se séparer de plus de 11.000 salariés en 2009 dans le cadre de son dispositif de départs volontaires. Il a précisé dans l'après-midi que sur ces 11.000, six à sept mille devraient concerner la France.
Le marché a été très déçu par l'annonce d'une perte opérationnelle. Le titre a d'abord été réservé à la baisse. A la reprise des cotations, il baissait de plus de 7%, entrainant dans son sillage Renault (-6,25%). A 15h30, PSA recule de 2,47% à 14,02 euros alors que Renault perd 3,22% à 16,10 euros.
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