Opel et Saab se cherchent un avenir sans General Motors

Dans un contexte de crise, les deux filiales européennes du constructeur automobile américain luttent pour leur survie. Opel plaide pour une aide auprès de Berlin, quand Saab se cherche un nouveau repreneur.

Lâchées par leur maison-mère General Motors, qui affronte tant bien que mal ses propres difficultés et dit que ses entités du Vieux Continent sont au bord de la crise de trésorerie, les filiales européennes du constructeur américain, Opel et Saab, doivent faire face un avenir plus qu'incertain dans un contexte de crise du secteur.  Si la marque allemande Opel attend une aide de Berlin, le suédois Saab se cherche lui un nouveau repreneur.

Ce mercredi, Opel a averti qu'il pourrait supprimer jusqu'à 3.500 emplois si rien n'est fait pour son sauvetage. Dans un entretien au quotidien Bild Zeitung, le président du constructeur Carl-Peter Forster indique également que des baisses de salaires sont à prévoir.

Sa maison-mère, General Motors, est actuellement en discussions avec Berlin pour le sauvetage de sa filiale allemande, qui emploie près de 26.000 personnes dans le pays. Le constructeur américain est aussi en contact avec les gouvernements d'autres pays, notamment l'Espagne, la Grande-Bretagne et la Belgique, où sont implantés des sites. "3,3 milliards d'euros de prêts ou de participations directes d'ici 2014 sont nécessaires pour le sauvetage de tous les sites", rappelle le patron d'Opel.

Mais jusqu'ici Berlin a réagi avec réserve au plan proposé par Opel. Le ministre de l'Economie, Karl-Theodor zu Guttenberg, estime en effet qu'il laisse encore beaucoup de questions sans réponse. Le plan, qui est une condition sine qua non pour obtenir éventuellement des aides publiques en Allemagne, prévoit notamment une plus grande autonomie pour la marque allemande.

Saab doit lui carrément prendre son envol, puisque le constructeur suédois se cherche un nouveau repreneur. Selon plusieurs sources citées par l'agence Reuters, Saab susciterait l'intérêt de plusieurs parties, dont les chinois Geely Automobile et Dongfeng Motor Group. General Motors n'aurait pas encore lancé le processus des enchères pour sa filiale suédoise mais pourrait avoir rassemblé les éléments financiers préliminaires dans quelques semaines.

En tout cas, le directeur général de Saab, Jan Aake Jonsson, a indiqué ce mercredi avoir accéléré ces deux derniers jours "le travail" pour trouver un repreneur potentiel. Mis le 20 février sous procédure de sauvegarde pour éviter la faillite et lui permettre de devenir indépendante, le constructeur a jusqu'au 6 avril pour proposer un nouveau plan de développement comprenant le nom d'un repreneur.

Le gouvernement a également posé cette condition pour accorder une garantie sur un prêt de 500 millions d'euros que Saab souhaite obtenir auprès de la Banque européenne d'investissement (BEI). Le constructeur compte également sur une aide de 500 millions d'euros promise par General Motors dans le cadre de leur séparation.
 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Je suis frappé que seule la presse économique traite de ce sujet alors que la persse auto semble trés largement s'en foutre: aucun article et au mieux quelques lignes lapidaires sur la mise en redressement de cette marque pourtant si originale et sin...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.