PSA : le gouvernement nomme un médiateur pour ramener le calme à Aulnay en ébullition

Un médiateur a été nommé ce jeudi en raison de "tensions de plus en plus fortes" sur le site PSA d'Aulnay, où une minorité de grévistes maintient une forte tension. Le syndicat majoritaire, le SIA, dénonce la peur qui y règne. L'agence de notation financière Standard and Poor's a annoncé par ailleurs qu'elle dégradait d'un cran la note de la dette long terme de PSA Peugeot Citroën.
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Un médiateur a été désigné ce jeudi par le gouvernement pour "favoriser le retour au calme" sur le site de PSA à Aulnay-sous-Bois, qui doit fermer en 2014. Paralysée depuis un mois par une grève larvée à l'appel de la CGT, cette usine est le théâtre de "tensions de plus en plus fortes", a expliqué le ministère du Travail dans un communiqué, jugeant que "celles-ci ne permettent plus un dialogue serein entre toutes les parties". Le directeur départemental du travail, Marc Leray, a pour mission de "favoriser le retour au calme et le rétablissement du dialogue dans l'usine", selon le communiqué. Le nombre de grévistes est d'environ 280 selon la direction, 400 à 500 pour la CGT, sur 2.800 salariés du site.

Incidents graves

Jets de boulons ou d'oeufs, cadres pris en chasse dans les ateliers, extincteurs balancés dans les vitres d'un bureau, fils électriques coupés, bouteilles d'urine vidées sur des non grévistes, huées... l'ambiance dans l'usine décrite par la direction et des syndicats non grévistes semble délétère. "Il y a des entraves à la liberté du travail qui sont le fait de quelques dizaines de personnes provoquant en permanence, créant des tensions voire des dégradations", a affirmé le directeur industriel du groupe, Denis Martin, à l'AFP. Les incidents, qui ont débuté au troisième jour de la grève, le 18 janvier dernier, ont déclenché l'ouverture d'une enquête après des plaintes pour violences déposées par des huissiers. Six grévistes ont d'ailleurs été convoqués à un entretien préalable à licenciement.

Usine fermée une semaine

La CGT, rejointe par SUD et la CFDT de l'usine, réfute tout débordement, fustigeant au contraire les mesures de la direction, comme l'augmentation des vigiles aux entrées ou de cadres appelés en renfort dans les ateliers.  L'usine a été fermée du 21 au 28 janvier, la direction estimant qu'elle n'était pas en mesure d'assurer "la sécurité" des salariés qui souhaitaient travailler. "Les salariés n'ont qu'une seule envie, pouvoir partir, retravailler. Ils n'en peuvent plus de venir la peur au ventre", témoigne Tanja Sussest, délégué du SIA, premier syndicat de l'usine.

440 voitures perdues par jour

"440 voitures par jour" sont perdues d'après la direction. Quant à la qualité des Citroën C3 qui y sont actuellement fabriquées, mieux vaut ne pas y penser! Ce mois de grève a coïncidé avec les dernières réunions de négociation sur la restructuration annoncée en juillet 2012, qui doit entraîner la suppression de 8.000 emplois en France. Une majorité d'organisations syndicales du groupe a émis un avis favorable à un projet d'accord sur l'accompagnement des salariés touchés par le plan social, lequel doit être signé au printemps. L'agence de notation financière Standard and Poor's  annonce par ailleurs ce jeudi  la dégradation  d'un cran de la note de la dette long terme de PSA Peugeot Citroën  à "BB-", assortie d'une perspective négative...

 

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Commentaires 11
à écrit le 21/02/2013 à 13:44
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Allons nous, nous laisser dévorer par ces gens là?

à écrit le 15/02/2013 à 16:43
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Qui sème le vent récolte la tempête, Monsieur Montebourg vous ne voulez pas mettre M Vals au chômage ?

à écrit le 15/02/2013 à 15:33
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En France, les extrémistes sont le fruit, non digéré, de la Révolution. La Gauche bien pensante les soutient traditionnellement. Dans beaucoup de manifestations, d'entreprises, ils sont soutenus par les structures syndicales et politiques officielles...

à écrit le 15/02/2013 à 9:25
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La colère est peut-être" mauvaise conseillère, mais le désespoir, le raz le bol à mort qui mènent à certaines actions répréhensibles , même si on ne les approuve pas, on peut TRES bien les comprendre...faut être passés par là, pour en parler.....la n...

le 15/02/2013 à 9:43
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Dans ce cas, la violence est instrumentalisé et amplifié par des pseudo-syndicalistes qui profitent de leurs postes pour vouloir faire la révolution permanente issue de la pensée constructive de Lutte Ouvrière et du trotskysme.

à écrit le 15/02/2013 à 0:04
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Si il y a des plaintes pour violence la direction de l'usine à, si elle le veut, les moyens d'empêcher les débordements existants quitte à aller jusqu'aux licenciements des personnes concernées, délégués y compris. Maintenant le veut-elle ? Les pertu...

à écrit le 14/02/2013 à 19:18
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ça va péter partout.... !

le 15/02/2013 à 10:51
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Si ca peut nous permettre de sortir de ce merdier européiste et mondialiste, je suis pour. Malheureusement je crains que, comme en 1789, c'est la seule solution.

le 15/02/2013 à 12:26
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Tout à fait OK avec vous !

le 15/02/2013 à 14:00
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Pourquoi ne pas liscencier les 250 pertubateurs cgt chez PSA

le 17/02/2013 à 20:31
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licencier et non "liscencier". Quant à "pertubateurs", il vaudrait mieux écrire perturbateurs si vous voulez être compris. Enfin, la plupart des sigles, en particulier CGT, s'écrivent avec des majuscules (même si ce sont des syndicats).

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