Bruxelles valide (en partie) la garantie de l'Etat à la banque de PSA

La Commission approuve temporairement une aide de la France au sauvetage financier de la Banque PSA Finance, sous forme d'une garantie de 1,2 milliard d'euros pour une durée de six mois. Mais l'Etat avait accordé une garantie de 7 milliards.
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C'est un soulagement... provisoire. La Commission européenne a approuvé temporairement une aide de la France au sauvetage financier de la Banque PSA Finance, sous forme d'une garantie de 1,2 milliard d'euros pour une durée de six mois, a-t-elle annoncé ce lundi. L'autorisation est subordonnée à la présentation pendant cette période d'un plan de restructuration pour le groupe PSA dans son ensemble, a ajouté la Commission, laquelle justifie cette décision par le fait que "cette garantie est nécessaire pour assurer l'accès de la Banque PSA Finance au marché et éviter tout effet de contagion au système bancaire français, qui affecterait le coût de financement des banques". La Banque PSA Finance (BPF), qui propose des financements aux acheteurs de véhicules Peugeot et Citroën, n'arrivait plus à se refinancer en raison des difficultés du groupe automobile.

7 milliards de garanties

Fin décembre, le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia, avait averti que les garanties accordées par la France à la Banque PSA Finance constituaient une aide d'Etat et devaient donc être notifiées pour accord à la Commission. La somme de 1,2 milliard, pour laquelle Bruxelles a donné son accord, correspond à ce qui a été notifié par la France pour une période de six mois. En octobre dernier, l'Etat avait volé au secours de PSA en accordant une garantie de 7 milliards d'euros sur trois ans à la banque du constructeur. L'accord de la Commission aujourd'hui est donc partiel. Il ne conditionne pas l'acceptation des 5,5 milliards restants, pourtant vitaux pour la banque de PSA .

Pertes historiques

PSA Peugeot Citroën doit publier mercredi matin une perte annuelle abyssale au terme d'un exercice 2012 exécrable, qui l'a amené à annoncer jeudi dernier des dépréciations d'actifs massives de 4,7 milliards d'euros. Selon les analystes, la firme automobile devrait annoncer une perte de près de 6 milliards d'euros, historique! Une situation tellement catastrophique que le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac a jugé "possible", vendredi dernier, une entrée de l'Etat au capital de PSA. Une éventualité qui "n'est pas à l'ordre du jour", ont toutefois aussitôt réagi le ministre de l'Economie Pierre Moscovici, puis le premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Négociations sur la restructuration

PSA reprend mardi des négociations sur une très lourde restructuration avec à la clé la fermeture du site d'Aulnay. Entre 2012 et 2014, 11.214 suppressions de postes sont envisagées chez le constructeur français, dont 3.000 à Aulnay et 1.400 à Rennes, avec une phase de départs volontaires ouverte jusqu'au 31 décembre.

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Commentaires 5
à écrit le 11/02/2013 à 16:51
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2010 bons résultats 2011 bons résultats et 2012 glou glou .. mensonges , ils ne pouvaient plus dissimuler à cause des 7 milliards de la garantie d'état . allo ! médiaprt ! nous vous passons cde d'un sujet sur le safari peugeot ! gare aux balles perdu...

à écrit le 11/02/2013 à 15:56
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GM un constructeur deux fois plus important que PSA avait reçu 50 milliards de la Fed, ce qui lui a permis de rénover ses usines, copier les processus de fabrication européens, étendre son réseau de distribution, approvisionner ses show-rooms pour un...

le 11/02/2013 à 16:40
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Welcome. Vous venez de comprendre qui dirige réellement la Zone Euro.

le 11/02/2013 à 20:32
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Par rapport à l'aide illégale de la Fed, j'oubliais les conditions de financement client défiant toute concurrence offertes par GM.

le 11/02/2013 à 21:34
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@ Tony M: + 1 !!!

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