Bruxelles relance son enquête sur les laboratoires pharmaceutiques

L'Union européenne enquête dans le secteur de la pharmacie. Des perquisitions ont été effectuées dans certains groupes. Ces derniers auraient cherché à empêcher l'entrée des médicaments génériques sur le marché. Sanofi-Aventis n'est pas concerné.
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Les autorités de la concurrence européennes ont effectué des perquisitions dans certains groupes pharmaceutiques. Ces derniers sont soupçonnés d'avoir collaboré entre eux pour freiner l'entrée de médicaments génériques sur le marché, a déclaré ce vendredi la Commission européenne.

L'exécutif européen a précisé que ces contrôles ont eu lieu le 30 novembre dans plusieurs pays européens, sans pour autant donner le nom des entreprises concernées.

"La Commission a des raisons de croire que les sociétés concernées ont pu agir, seules ou ensemble, notamment pour retarder l'arrivée sur le marché de génériques", ajoute-il dans un communiqué.

AstraZeneca a déclaré avoir été l'objet d'une inspection des services de la Commission, ajoutant que l'enquête de Bruxelles concerne le Nexium, son médicament vedette contre les brûlures d'estomac.

Un porte-parole de Sanofi-Aventis a indiqué ne pas avoir eu de visite de représentants de la Commission. De son côté, Bayer a également dit ne pas être concerné.

Des deux côtés de l'Atlantique, les autorités de la concurrence continuent de s'intéresser aux  "règlements amiables" conclus entre laboratoires traditionnels et génériqueurs, par lesquels les premiers retardent ou limitent l'entrée des seconds sur le marché. Ces accords sont soupçonnés de porter préjudice aux consommateurs -et aux régimes d'assurance sociale- qui doivent attendre plus longtemps l'arrivée de ces "copies" moins chères.

En juillet 2009, après plus d'un an d'enquête, la Commission européenne avait  rendu un rapport  sur les pratiques anticoncurrentielles dans le secteur pharmaceutique. Mais pour beaucoup, la montagne avait accouché d'une souris. Au final, parmi les laboratoires traditionnels, seul le français Servier avait fait l'objet d'une procédure juridique, de concert avec plusieurs génériqueurs, dont l'israélien Teva, leader du secteur, ainsi que des filiales de l'américain Mylan et du britannique Unichem.
 

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Commentaire 1
à écrit le 03/12/2010 à 14:03
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Bon tout cela est bien évident. Et Sanofi aventis peut etre plus rusé que les autres. Mais je pose la question suivante à qq milliards d'euros : pourquoi les génériques ne sont pas encore moins chers ? pourquoi une différence sensiblement identique d...

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