EDF examine la cession de son réseau britannique

Le groupe annonce que cette opération devrait être menée dans le cadre du programme de cessions lancé pour réduire sa dette.

La rumeur circulait depuis le mois de mai, c'est désormais officiel. EDF se lance d'ans l'examen de la cession de son réseau de distribution d'éléctricité britannique. Dans un communiqué publié ce vendredi, le groupe français annonce avoir "initié un processus d'examen des options d'évolution de la propriété de ses réseaux de distribution d'électricité au Royaume-Uni".

Le groupe, principal opérateur de réseaux de distribution britannique d'éléctricité via EDF Energy, précise que ce processus s'inscrit dans l'objectif déjà annoncé par le groupe en février 2009 de réduction de sa dette financière d'au moins 5 milliards d'euros à fin 2010.

Le groupe français rappelle que sa filiale EDF Energy est le principal opérateur de réseaux de distribution d'électricité au Royaume-Uni et qu'il dessert Londres, le Sud-est et l'Est de l'Angleterre. "Cette activité affiche depuis plusieurs années et de façon récurrente de bonnes performances, grâce à des équipes compétentes et une politique d'investissement continue. A l'avenir, cette activité devrait également pouvoir tirer parti des opportunités offertes par les développements dans les technologies de réseaux de distribution", précise le communiqué.

Vincent de Rivaz, directeur général d'EDF Energy, ajoute qu'"EDF Energy dialoguera avec ses salariés et les autres parties prenantes durant ce processus d'examen. Nos réseaux constituent un ensemble sans équivalent opérant dans une région essentielle pour l'économie britannique. Ces actifs disposent d'équipes expérimentées et très qualifiées, avec un historique de résultats avéré, et sont bien placés pour continuer à se développer".

Selon Pierre Gadonneix, patron du groupe, "le processus s'intègre également dans notre stratégie de développement au Royaume-Uni sur un marché clé pour le groupe en Europe, après l'acquisition de British Energy qui consolide les projets d'EDF dans la relance du nucléaire et renforce fortement sa position d'énergéticien en Grande-Bretagne".

Lors d'une conférence téléphonique ce vendredi, ce dernier à reconfirmé qu'en cas de vente, EDF pourrait consolider son développement dans le nucléaire au Royaume-Uni. Selon lui, une cession supplémentaire de parts de British Energy à Centrica n'est pas d'actualité. Pierre Gadonneix a ajouté qu'il attendait un prix supérieur à 4 milliards d'euros pour son réseau de distribution et que la vente devrait être conclue au premier trimestre 2010.

Les banques Barclays Capital et Deutsche Bank AG succursale de Londres, ainsi que BNP Paribas, participeront à l'opération.

La dette nette d' EDF atteignait 36,8 milliards au 30 juin dernier contre 18,2 milliards un an auparavant et 24,5 milliards fin 2008. Une hausse qui reflète le financement des acquisitions, dont celle de British Energy, qui a pesé pour 10,8 milliards au premier semestre.

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ce n'est que le réseaux de distribution qui est en passe d'être vendu, EDF confortera sa place de leader au niveau de l'electricite en Europe tout en abaissant sa dette, le consommateur n'a qu'a partir si il n'est pas content et en aucun cela se repe...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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est-ce une bonne politique que de vendre une filiale performante pour réduire l'endettement du groupe? Combien ce réseau avait-il été acquis? Compte tenu des mésaventures passées d'EDF à l'étranger est-ce une bonne affaire qui se profile? EDF devait...

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