Areva T&D : les prétendants lancent leurs derniers arguments

Les candidats multiplient les annonces rassurantes alors qu'une présélection devrait se tenir en début de semaine pour établir une "short list" des repreneurs de la très lucrative filiale d'Areva.

Le dossier de la vente de la filiale de transmission d'électricité du géant français du nucléaire est sur le bureau du président de la république et une "short list" devrait être établie en début de semaine prochaine. Du coup, les quatre prétendants au rachat (pour trois offres) abattent leurs dernières cartes.

Même si aucun montant n'a été officiellement dévoilé, les informations qui filtrent dans la presse évoquent toutes des offres comprises entre 4 et 4,2 milliards d'euros. Le japonais Toshiba aurait fait la plus généreuse, tandis que l'américain General Electric proposerait 4 milliards et le tandem français Alstom-Schneider a conditionné son offre à plusieurs variables, ce qui la ferait tomber, dans les faits, sous la barre des 4 milliards.

Mais dans cette affaire, ce n'est pas tant le montant en numéraire que les conditions industrielles et sociales des offres qui préoccupent Areva. Le groupe nucléaire, contrôlé à 93% par l'Etat français, insiste depuis longtemps sur ce point. Sa filiale, très lucrative, de Transmission et Distribution (T&D), emploie 33.000 personnes dans le monde dont plus de 5.000 en France.

A ce petit jeu, mieux vaut donc montrer qu'on a les reins solides en plus d'un portefeuille bien garni. Patrick Kron, PDG d'Alstom, a ainsi montré sa sérénité en affirmant que "l'offre sur Areva (qu'il partage avec Schneider) ne nécessite pas d'augmentation de capital.

Quant à Toshiba, il balaye d'un revers de la main toutes velléités d'exil nippon. Il affirme que si son offre est retenue, il installera en France le siège de sa nouvelle entité nucléaire, qui regroupera Areva et Toshiba T&D. Taizo Nichimuro, ancien PDG du groupe et actuel administrateur, a loué "l'expertise" des salariés d'Areva et le système scolaire français. Autant de raison de ne pas délocaliser selon lui.

La décision appartient désormais au gouvernement, qui devrait faire connaître sa décision finale avant le 9 décembre.

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