La direction du groupe pétrolier ExxonMobil a annoncé ce vendredi avoir présenté aux représentants du personnel un plan de suppression de 133 emplois dans la branche chimie sur son site de Port-Jérôme en Seine-Maritime.
C'est mardi dernier que le projet a été présenté au Comité central d'entreprise (CCE) de la société ExxonMobil chemical France. "Dans un marché qui se mondialise de plus en plus la performance financière du site s'est fortement dégradée au cours des dernières années", justifie un porte parole de la direction. Il ajoute que ce projet a pour objectif de "restaurer la rentabilité" et "sauvegarder les activités" en tirant parti du "fort potentiel d'intégration du site" qui compte une raffinerie et une plate-forme chimique. Son application pourrait s'étendre jusqu'à la fin 2012.
La direction annonce que cette restructuration doit s'accompagner d'un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Elle entend privilégier le reclassement interne des personnes concernées tout en prévoyant des incitations au départ. Les salariés se verront proposer un congé de fin de carrière jusqu'à cinq ans avant la date de liquidation de la retraite à taux plein et une aide au reclassement externe avec une indemnité.
Christophe Cousin, délégué CGT, dénonce pour sa part "un plan basé uniquement sur la rentabilité au bénéfice de l'actionnaire". Il fait part de sa ferme intention de tout mettre en œuvre avec son syndicat pour aboutir à "zéro licenciement" en se disant "inquiet" pour l'avenir du site "où 69 emplois ont déjà été supprimés en 2009".
Le site ExxonMobil de Port-Jérôme, ouvert en 1933, sous le nom de Standard oil compte 2.400 salariés dont 1.300 employés dans la partie chimie.
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