
En Île-de France on respire un peu mieux. En 2016, les "niveaux de pollution chronique" ont légèrement baissé en région parisienne, conclut Airparif dans son bilan de l'année écoulée, publié jeudi 29 juin. Le renouvellement du parc automobile et les restrictions de circulation ont notamment permis une réduction du dioxyde d'azote (NO2) et des particules (PM10, poussières inférieures à 10 microns), observe l'organisme de suivi de la qualité de l'air.
Il n'empêche que ces polluants continuent de produire "des dépassements importants des valeurs limites", ce qui fait que la situation reste "problématique", regrette Airparif.
Un parisien sur deux exposé
Ainsi, en 2016, le nombre de Franciliens exposés, à l'année, à des niveaux de dioxyde d'azote ne respectant pas la réglementation, a été de 1,4 million : très légèrement inférieur à celui de 2015, de 1,5 million. Un Parisien sur deux a été concerné.
L'ozone (O3), produit par la réaction de polluants en période de chaleur, a même plus souvent dépassé la norme qu'en 2015, particulièrement en zones périurbaines et rurales, malgré un été 2016 sans phénomène de canicule. Les particules fines (PM2,5), et le benzène dépassent aussi toujours l'objectif de qualité.
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Crit'Air bientôt en vigueur
La mairie de Paris a engagé une lutte contre la pollution. Depuis juillet 2016, Paris est interdit en semaine aux véhicules immatriculés avant 1997, qui représentent 2% du parc automobile. A partir de samedi 1er juillet, l'interdiction de rouler dans la capitale en semaine, entre 8h et 20h, concernera tous les véhicules munis de vignettes Crit'Air 5 (incluant les voitures diesel immatriculée avant 2001), en plus des véhicules non classés: 3% du parc roulant. Airparif attend de cette mesure une baisse des émissions d'oxydes d'azote de 15%, de PM10 de -8% et de PM2,5 de -11%. Anne Hidalgo a aussi récemment fermé au trafic les voies sur berge.
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