
À quelques heures du conseil d'administration d'Engie qui doit décider s'il accepte de vendre la quasi-totalité (29,9% sur 32%) de sa participation dans Suez à Veolia, ce dernier a décidé de jouer la carte de l'apaisement. Dans un communiqué diffusé une demie heure avant l'ouverture des marchés, le groupe, qui espère fusionner avec son principal rival, a d'une part annoncé avoir amélioré le prix de son offre à Engie, comme promis depuis plusieurs jours, en le relevant de 15,5 à 18 euros par action - soit de 2,9 à 3,4 milliards d'euros au total. Afin de convaincre l'État, actionnaire principal d'Engie, de voter en faveur de ce rapprochement entre les deux leaders français de l'eau et des déchets, Veolia a également déclaré vouloir améliorer « l'amicalité et l'inclusivité » de son offre - dont elle a pourtant toujours contesté le caractère hostile.
« J'ai entendu les préoccupations des pouvoirs publics, et notamment celle exprimé à plusieurs reprises par Bruno Le Maire », a souligné au téléphone avec des journalistes Antoine Frérot, le PDG de Veolia.
Ces derniers jours, le ministre de l'Économie avait en effet réitéré son opposition à toute forme de « guerre industrielle » entre Suez et Veolia.
Six mois, « ni trop, ni trop peu » pour le dialogue
Si Engie lui vend sa part, Veolia promet donc de ne pas lancer d'OPA hostile sur Suez pendant une période de six mois, afin de tenter d'obtenir pendant ce délai une recommandation favorable de son conseil d'administration....
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