Rien ne va plus pour le secteur de la sidérurgie. Frappés de plein fouet par la chute brutale de la demande en acier, les grands acteurs du secteur multiplient les annonces de réduction de production et d'effectifs. Ce dimanche, c'est le numéro un allemand Thyssenkrupp qui indique ne pas exclure de recourir à des licenciements secs en cas d'aggravation de la crise.
"Si la situation s'aggrave dramatiquement, nous devons avoir la liberté de nous séparer d'une petite partie de nos salariés afin de garantir une grande partie des emplois", affirme ainsi le patron du groupe dans un entretien à l'hebdomadaire Focus.
Le président du directoire juge même "irresponsable" que les patrons des 30 principales entreprises allemandes cotées en Bourse aient assuré qu'ils ne recourraient pas aux licenciements secs. "On ne peut tout simplement pas promettre ça", a-t-il assené, ajoutant. "il y a deux choses qu'une entreprise ne peut pas garantir: les implantations d'entreprises et les emplois".
Thyssenkrupp a enregistré une chute brutale de ses commandes avec la crise, notamment dans le secteur de l'acier. Cette branche d'activité, qui emploie au total près de 41.000 personnes, subit les répercussions de la grave crise que traverse notamment le secteur automobile. Un tiers de sa production environ est en effet destiné à ce dernier secteur.
Mais l'allemand n'est pas le seul dans la tourmente. Son compatriote Salzgiterr a lui aussi procédé à des réductions de production de 30% en décembre et en janvier. Le premier sidérurgiste mondial, ArcelorMittal, a pour sa part annoncé mi-décembre la suppression de 9.000 emplois dans le monde, dont 1.400 en France et a également réduit sa production de 40% en Amérique du Nord et de 35% dans le reste de ses implantations.
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