Plus de 80.000 ruptures de contrats liées à un PSE envisagées depuis mars

763 plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) ont été initiés depuis mars dernier, soit plus de 80.000 ruptures de contrats envisagées. Des chiffres qui ont explosé à cause de la crise du Covid-19.
Les ruptures envisagées concernent dans plus de quatre cas sur 10 des entreprises de 1.000 salariés ou plus, et dans près de 3 cas sur 10 des entreprises de moins de 250 salariés.
Les ruptures envisagées concernent dans plus de quatre cas sur 10 des entreprises de 1.000 salariés ou plus, et dans près de 3 cas sur 10 des entreprises de moins de 250 salariés. (Crédits : POOL New)

Plus exactement, ce sont 80.379 ruptures de contrats de travail qui ont été envisagées dans le cadre de PSE, en cumul entre le 1er mars 2020 et le 3 janvier, C'est « près de trois fois plus que sur la même période en 2019 », où ce chiffre était de 29.467, précise la direction des statistiques (Dares) ce jeudi 7 janvier, qui souligne que 763 PSE ont été initiés depuis mars (contre 410 sur la même période en 2019).

Ces ruptures envisagées concernent dans plus de quatre cas sur 10 des entreprises de 1.000 salariés ou plus, et dans près de 3 cas sur 10 des entreprises de moins de 250 salariés. Le secteur de l'industrie manufacturière concentre 37% des ruptures, suivi par celui du commerce et de la réparation automobile (19%), puis par celui du transport et l'entreposage, ainsi que par celui de l'hébergement-restauration (9% chacun).

Depuis début mars 2020, un peu plus de 5.800 procédures de licenciement collectif pour motif économique (hors PSE) ont été notifiées, ajoute la Dares. Ces procédures concernent dans plus de neuf cas sur dix des licenciements de moins de 10 salariés. Les secteurs les plus concernés sont le commerce et la réparation d'automobile (19%), l'industrie manufacturière (17%), la construction (15%) et l'hébergement-restauration (13%).

Lire aussi : 30.000 licenciements par PSE approuvés depuis mars, un tiers de moins qu'envisagé initialement

Décembre en dents de scie

Après s'être maintenu autour de 20 procédures par semaine en moyenne entre mi-novembre et début décembre, le nombre de plans de sauvegarde de l'emploi initiés a augmenté durant les semaines des 7 et 14 décembre, où il s'est établi à près de 30 dossiers par semaine. Il a baissé les deux semaines suivantes, en deçà de 10 procédures par semaine, en lien avec la période des fêtes de fin d'année.

Le nombre de salariés concernés recule en décembre : le nombre hebdomadaire de ruptures de contrats de travail envisagées dans le cadre de ces PSE est passé de 3 150 en moyenne durant les semaines du 23 et du 30 novembre à 2 700 les deux premières semaines de décembre, puis à 660 en moyenne durant les semaines des 21 et 28 décembre.

Lire aussi : Les effets dévastateurs de la pandémie sur les entreprises et les salariés

Augmentation du chômage partiel

S'agissant du chômage partiel, la Dares estime que 2,9 millions de salariés ont été concernés au mois de novembre après 1,8 million en octobre. Au plus fort en avril, 8,4 millions de salariés étaient concernés.

Les secteurs les plus touchés sont l'hébergement-restauration, le commerce, ainsi que les services aux entreprises. Deux régions concentrent le plus de salariés indemnisés en activité partielle en novembre: l'Ile-de-France et Auvergne-Rhône Alpes.

Le montant d'allocation d'activité partielle atteint en novembre un total cumulé de 25,1 milliards d'euros depuis mars, versés par l'État et l'Unédic, précise la Dares, en soulignant que ces estimations sont susceptibles d'être révisées.

(Avec AFP)

Lire aussi : Le chômage partiel pourrait encore coûter 10 milliards d'euros en 2021, alerte l'OFCE

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Commentaires 3
à écrit le 08/01/2021 à 8:56
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Donc si on résume on a 80000 licenciements dus à un plan de lutte contre les licenciements c'est bien ça ? ^^ ET on s'étonne que notre système s'écroule...

à écrit le 08/01/2021 à 5:37
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Tout cela est du a l'incurie de ce gvt. Si les masques avaient ete portes des mars, tout serait a l'identique des pays qui ont opte pour cette mesure. micron est un nul, son costard de president est trop large pour ses petites epaules de freluquet.

à écrit le 07/01/2021 à 18:41
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En queue de peloton le BTP et la restauration... il faut avouer que les contrats de travail ne sont pas légion dans ces secteurs.

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