Est-ce la goutte d?eau qui va faire déborder le vase? Hier, le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) a vivement réagi à l?annonce d?un blocage de la distribution de journaux dans les kiosques ce mercredi.
"La prise d?otage des quotidiens ne résout rien, bien au contraire", écrit un communiqué de SPQN. "Depuis octobre, une trentaine de mouvements sociaux ont affecté de manière tournante ou globale la distribution des différents quotidiens nationaux", rappellent les éditeurs dans un communiqué. "Ces multiples perturbations aboutissent aujourd'hui à détériorer gravement le contrat de confiance entre les lecteurs et leurs quotidiens." Pour le SPQN, ce nouveau mouvement de grève "fragilise considérablement les sociétés de presse qui subissent des pertes de recettes récurrentes". En décembre, la diffusion de titres a reculé de 5% d?après l?OJD.
Les kiosquiers durement touchés
Le SPQN s?inquiète du sort des 30.000 kiosquiers qui ne seront pas approvisionnés en journaux. "Les fermetures de points de vente ont atteint le triste record de 1082 en 2012" avait dénoncé, vendredi dernier, Gérard Proust, président de l?Union nationale des diffuseurs de presse (UNDP). "Ce réseau de commerçants est au bord de l?asphyxie" a-t-il écrit dans une lettre ouverte adressée au syndicat du Livre.
Pour le Syndicat général du Livre et de la communication écrite CGT (SGLCE CGT), le mouvement vise à peser sur les négociations d?un plan de restructuration de Presstalis, un acteur majeur de la distribution de presse. Le plan propose de licencier 1.250 salariés sur 2.500. Presstalis est menacé de dépot de bilan depuis avril 2012.
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