Non seulement ses réservations pour l'été chutent, mais le destin du Club Med est aussi encore en suspens. La famille Benetton, qui détient 2,2% du capital du gestionnaire de clubs de vacances, a en effet changé d'avis quant à l'offre publique d'achat qu'elle avait initialement soutenue, a annoncé vendredi l'initiateur de l'OPA Gaillon Invest.
La société Edizione, qui appartient aux fondateurs du célèbre groupe textile italien, a notamment indiqué par courrier "ne pas être engagée à apporter ses titres à l'offre en cours".
Une longue guérilla d'actionnaires minoritaires
Longtemps contrariée par la guérilla d'actionnaires minoritaires, l'OPA sur la société, lancée par le fonds Ardian (ex-Axa Private Equity) et le groupe chinois Fosun, qui ensemble détiennent 19,8% du capital du Club Méditerranée, avait finalement reçu le feu vert de la cour d'appel de Paris le 29 avril. Elle sera clôturée le 23 mai.
La famille Benetton s'était engagée à apporter ses actions à l'OPA dans un courrier de juin 2013, rappelle Gaillon Invest, structure mise en place par Ardian et Fosun. Depuis, le cours de l'action Club Med est toutefois venu s'établir au-delà du prix proposé.
Un autre homme d'affaires milanais hostile
Gaillon Invest annonce "envisager toute voie de droit pour obtenir l'exécution des engagements pris par Edizione".
"La décision d'apport de la société italienne a été confirmée au président du Club Méditerranée et rendue publique dans la note d'information de la société et de l'initiateur. Cette décision vaut engagement irrévocable à l'offre", fait valoir la structure.
Cependant, avant même le revirement des Benetton, le succès de l'OPA était mis en doute par la montée au capital du Club Med de l'homme d'affaires milanais Andrea Bonomi qui, hostile à l'offre de Gaillon Invest, détient désormais 7,2% du capital du Club Med.
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