Ryanair reste confiant malgré la baisse de ses profits au premier semestre

Le transporteur aérien irlandais a vu son bénéfice net divisé par quatre au premier semestre, en raison de l'envolée des prix du pétrole sur la période. Mais il table sur la récente baisse des cours de l'or noir pour rester à l'équilibre sur l'ensemble de son exercice.

La compagnie aérienne irlandaise à bas prix, Ryanair, n'échappe pas à la crise. Le transporteur a publié ce lundi un bénéfice net divisé par quatre au premier semestre, à 95,316 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en hausse de 16,5% à 1,811 milliard.

Ajusté des éléments exceptionnels, notamment la dépréciation de la part de Ryanair dans son compatriote et concurrent Aer Lingus, le bénéfice net a baissé de 47% à 214,6 millions d'euros sur la période achevée le 30 septembre. Par ailleurs, le nombre de passagers a augmenté de 19% sur la période à 31,6 millions.

Le bénéfice du troisième trimestre a bien sûr été touché par la hausse du prix du pétrole, qui a atteint un record historique à 147 dollars en juillet.  Le coût du carburant est ainsi passé de 392,7 millions d'euros l'an dernier à 788,5 millions d'euros. Le tarif moyen par passager, bagages (payants) compris, a baissé de 4% à 47 euros.

Malgré cette baisse des profits, le directeur général, Michael O'Leary, affiche confiance et optimisme. Il  estime que "réaliser un bénéfice (ajusté) de 215 millions d'euros dans des conditions d'exploitation très difficiles avec des prix du pétrole record était la preuve de la robustesse du modèle d'activité au plus bas coût de Ryanair".

Pour preuve, le groupe espère toujours ne pas connaître de pertes cette année. "Bien que nous ayons une visibilité réduite, nous pensons à présent que les tarifs moyens du second semestre baisseront de 15 à 20% ce qui amènera des pertes aux troisième et quatrième trimestres", a ajouté le directeur, précisant que cela sera "largement compensé par les baisses des prix du carburant". "En conséquence notre ligne de prévision précédente reste inchangée et nous pensons toujours pouvoir être à l'équilibre cette année".

Michael O'Leary a également prédit que la consolidation du secteur aérien allait se poursuivre et que "de nombreuses compagnies européennes déficitaires allaient faire faillite cet hiver à cause de pertes impossibles à soutenir et de réserves de trésorerie insuffisantes". Citant Air France, British Airways et Lufthansa, le dirigeant a indiqué que Ryanair "continuerait à être en compétition avec ces méga compagnies à hauts tarifs, dont la plupart refusent avec entêtement de réduire leurs surcharges carburant pour refléter la récente baisse de 50% des prix du pétrole".

"La récession économique a provoqué l'effondrement de la confiance de la clientèle et les tarifs de Ryanair sont maintenant encore plus attractifs", a aussi annoncé le patron de la compagnie, qui estime que "alors que de plus en plus de compagnies font faillite, les survivants les plus robustes seront les compagnies comme Ryanair qui sont bien financées, avec un bilan solide et qui ont la base de coût la plus faible".

Par conséquent, le  groupe table sur une hausse de 9% de son trafic cet hiver malgré l'immobilisation de 15 appareils à Londres Stansted et de quatre autres à Dublin, et de 14% à 58 millions de passagers sur l'année entière.


 

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