Crash du vol Air France AF447 : les premiers résultats de l'enquête

L'appareil serait arrivé entier au moment de l'impact. Les enquêteurs révèlent aussi une défaillance de communication entre les contrôleurs brésiliens et sénégalais. Ils ajoutent que les sondes Pitot ne sont pas les seules responsables de l'accident.

"L'avion n'a pas été détruit en vol". Alain Bouillard, responsable de l'enquête au Bureau d'analyse et enquête (BEA), est catégorique. D'après ses équipes, l'avion aurait heurté la surface de l'eau "en ligne de vol avec une forte accélération verticale". Ces conclusions ont été rendues possibles par l'analyse des déformations subies par les débris de l'appareil.

Selon le BEA, l'Airbus aurait touché la surface de l'eau avec le dessous du fuselage. La dérive, qui a été retrouvée fixée à la structure de l'avion, confirme ces conclusions. De même, les étagères où se trouvaient les plateaux repas ont été retrouvées au fond de leur meuble ce qui témoigne de la forte accélération verticale. D'après les enquêteurs, l'absence de gilet de sauvetage gonflé "montre que visiblement les passagers n'étaient pas préparés à un amerrissage".

Autre démenti : les sondes de vitesses Pitot, chargée de mesurer la vitesse en vol et mises en cause par les syndicats de pilote Air France, ne sont pas les seules responsables de l'accident. "C'est un élément ,mais ce n'est pas la cause de la catastrophe, a tenu à préciser Alain Bouillard. Nous sommes bien loin d'établir les causes de l'accident." Ces sondes, mises en causes dans les incohérences de vitesse de l'appareil et déjà responsables de neuf incidents de givrage entre mai 2008 et mai 2009, sont considérées comme étant l'un des facteurs du crash.

Le BEA révèle également qu'une défaillance de communication entre les centres de contrôle aériens sénégalais et brésiliens aurait entraîné un retard d'une à deux heures dans le déclenchement des recherches. "Il n'y a pas eu de transfert du vol entre les centres de contrôle", a indiqué Alain Bouillard. Lorsque l'A330 a quitté la zone aérienne des Brésiliens, ces derniers auraient dû appeler leurs collègues sénégalais, ce qui n'a pas été fait. De même, l'avion aurait du être appelé par la tour de Dakar. Un appel qui n'a jamais eu lieu.

"A 02h01, l'équipage a essayé, sans succès pour la troisième fois, de se connecter au système du contrôle de Dakar". A 2h14, l'appareil s'abîmait en mer. Le centre de contrôle de Dakar est connu pour ce genre de problèmes de connection. "Nous sommes en train de regarder cette difficulté de contact pour demander que le système s'améliore" ont tenu à préciser les enquêteurs.

En attendant les résultats des autopsies effectuées au Brésil sur les corps des victimes, le BEA prévoit de prolonger les recherches acoustiques des balises des boîtes noires jusqu'au 10 juillet.

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Commentaires 15
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Encore un qui s'imagine tout savoir !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Probablement une faute lourde de pilotage. Un cas typique d'école : Atteinte du plafond de propulsion. Mauvaise observation de l'horizon artificiel. Pas d'intervention sur le réglage altimètre. L'appareil cherche a rejoindre le niveau de vol prog...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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notre commentateur connait il la definition du plafond de propulsion ? tres peut probable qu en rencontrant de tres fortes turbulences l avion ait pu accrocher le plafond de propulsion. c est deja delicat en air calme.... quand a l intervention sur ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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et 'i il n'y avait eu que que les 2 copilotes dans le cockpit, le commandant de bord étant aller se reposer comme c'est habituel???

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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bonjour j invite mr bordefeld a se rendre sur le site d EUROCOCKPIT.COM pour avoir un jugement exhaustif

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Si ce commentaire est plausible, ce que nous les profanes ignoront totalement, et qu'il ne ressort que maintenant, cela confirme surtout ce que tout le monde pense : le monde aérien est tout ce que l'on veut sauf transparent ... !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Puissante analyse d'un pilote qui a obtenu sa dernière qualification sur Microsoft Flight Simulator et qui en plus fait preuve d'une connaissance avancée en thermodynamique et technique du vol !!! Je pense que cette théorie va bouleverser l'apéro de ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Merci MIB pour cette explication, ça parait incroyable que des erreurs de ce genre arrivent avec des avions automatisés et des pilotes ayant des milliers d'heures de vol ? Ca me permet de ne plus forcément croire que l'avion c'est cassé en vol.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Une année dans les Caraïbes, notre avion a rencontré plusieurs "trous d'air". Le dernier a duré un temps qui a paru infini et nous avons perdu plusieurs milliers de mètres d'altitude. J'ai vu des passagers littéralement "voler" dans la cabine, en ape...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il est trop tôt pour conclure mais ce commentaire a le mérite de poser concrètement un problème vrai aussi bien pour la navigation aérienne que maritime:le pilote: la trop grande confiance dans les instruments! le pilote ne doit pas perdre les réflex...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Merci pour cette analyse technique pertinente et probablement très experte, car réalisée à la seule lecture d'un article de presse... déplorable...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Deux remarques à cet article: - En cas de préparation cabine, les pax (à l'exception des BB) enfilent mais ne gonflent pas les gilets. - Le controle de Dakar océanique est équipé de communications- HF et data link CPDLC -performantes (j'ai personne...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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dans ma carriere j"ai rencontré, un incident lié aux sondes pitots ou statique qui aurait pu amené un accident avec les concéquence identique à cet A330. les instruments de vitesse sont devenus fous tapant dans les butée avec les alarmes et déconnec...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les zones blanches de la couverture radar des vols transocéaniques AFP Vos outils Imprimez Réagissez Classez Tous les avions en vol sont suivis par des radars au sol, mais leur portée limitée ne permet pas un contact permanent et qua...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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trop de malheurs et arretez de cracher sur la tete du monde aeronautique, ce n'est facile pour personne, le metier de pilote comporte des risques, les avions sont de plus en plus informatisés, alors il y aura-il un jour le remake de y a t il un pilot...

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