Le conflit s'envenime après dix jours de grève à la SNCM

La compagnie maritime est plombée par la grève qui dure depuis dix jours et irrite les commerçants et producteurs corses.
Des salariés de la SNCM votent le prolongement de la grève à bord du "Danielle Casanova" à Marseille, faisant entrer le 3e conflit de l'année dans son 10e jour. Reuters

La colère monte sur les côtes corses. Le mouvement entamé le 24 juin à l'initiative de tous les syndicats de la SNCM à l'exception du Syndicat des travailleurs corses (STC) ne faiblit pas: aucun des huit navires de la société n'a transporté le moindre passager vers ou au départ de la Corse ou du Maghreb, et la CGT, qui a reconduit la grève jeudi, promet même de "nouvelles actions".

Affrontements aux jets d'eau et de pierres

Face à ce blocage, des heurts ont eu lieu jeudi soir à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud) entre des grévistes de la SNCM et des commerçants qui protestent contre la paralysie du trafic avec le continent.

Des transporteurs, agriculteurs ou hôteliers ont jeté des pierres en direction du navire Jean-Nicoli tandis que les personnels grévistes ripostaient à coup de jets d'eau.

Les protestataires corses ont appelé les pouvoirs publics à prendre des mesures face à une grève "paralysant pour la première fois l'économie corse en pleine saison touristique, entraînant des conséquences économiques incalculables, en terme financier, d'emploi, d'image".

500.000 euros de pertes par jour

La SNCM réalise traditionnellement au cours de cette période estivale plus de la moitié de son chiffre d'affaires annuel. La direction assure que "pratiquement personne n'a été laissé complètement en détresse grâce à un gros travail d'information, via l'envoi de plus de 7.000 SMS, et de recherche de solution". Mais les réservations avaient déjà chuté de 10% avant la grève. Le direction déclare perdre "environ 500.000 euros par jour et cela risque d'augmenter avec la pleine saison", relève la direction.

"Il faut savoir arrêter une grève", a donc mis en garde mardi le nouveau patron de la compagnie, Olivier Diehl, n'hésitant pas à évoquer une possible "liquidation" de la SNCM si le conflit devait perdurer.

Le plan industriel au cœur de la discorde

Les marins réclament toujours à l'Etat et aux actionnaires des assurances sur la mise en oeuvre du plan industriel de l'ancienne direction de la compagnie. L'actionnaire principal Transdev en a repris le contrôle le mois dernier avec la nomination d'un nouveau président du directoire, Olivier Diehl.

Ce plan signé en juin 2013 prévoit la suppression de 500 emplois sans licenciement sur 2.600 et le renouvellement de la flotte avec l'achat de quatre navires. Mais Transdev et Veolia, qui souhaitent se désengager, ont une nouvelle fois refusé de le mettre en oeuvre lors d'un premier conseil de surveillance de la SNCM qui s'est tenu vendredi dernier.

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Commentaires 14
à écrit le 04/07/2014 à 17:31
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Ils tuent leur outil de travail et vont venir pleurer lorsqu'il y'aura la faillite ! Il est hors de question que l’État investisse dans cette société gangrénée par la CGT ...

à écrit le 04/07/2014 à 17:13
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Que la SNCM crève totalement. Ensuite qu'on reconstruise du neuf sans grévistes ni cgt

à écrit le 04/07/2014 à 16:23
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Vivement qu'ils aient coulé étant donné que c'est ce qu'ils souhaitent...

à écrit le 04/07/2014 à 12:46
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quand un syndicats s'oppose à l'interet general il faut au mini lui supprimer toutes les subventions .ainsi que certain postes de permanents payés par les entreprises ex hopitaux

à écrit le 04/07/2014 à 12:43
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et qui c'est qui payent les pots cassés? les passagers pour la Corse et autre, et les petits agriculteurs de l'Ile ! c'est grèves chroniques avec ces mecs là !

le 04/07/2014 à 13:36
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et le contribuable qui de ce fait achetera moins et investira moins c'est a dire toute l'economie

à écrit le 04/07/2014 à 12:41
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Syndicats rétrogrades qui prétendent défendre l'intérêt des salariée? Mon œil! Ils ne sont capables de de provoquer des fermetures d'entreprises par leur manque de réalisme et leur mentalité du 19ème siècle... C'est finit, la lutte des classes! En pl...

à écrit le 04/07/2014 à 12:21
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La CGT/FO:Sud ... bloquent a liberté de travailler, de se déplacer. Arrivé à un stade, il faudrait que la justice intervienne et condamne de tels actes. Qu'une minorité de personnes extrémistes affaiblissent l'économie, n'est pas tolérable !

à écrit le 04/07/2014 à 12:02
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Il faut liquider cette société de bras cassés! Même chose pour la SNCF .

le 04/07/2014 à 16:55
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La SNCF n'a pour l'instant pas de concurrent, on ne peut donc pas (pour l'instant...) la liquider. En revanche la SNCM si, donc oui !

à écrit le 04/07/2014 à 11:41
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Qu'attendent ils pour fermer cette cellule de la CGT qu'est la SNCM Virer tout le monde coutera moins cher que de subir le diktat de ces extrémistes. Le bilan de la CGT, c'est la création de chômeurs.

le 04/07/2014 à 12:03
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tout a fait d'accord

le 04/07/2014 à 12:09
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Il semble que n'ayez pas bien lu l'article, C'est Transdev et Véolia qui veulent liquider la SNCM.

le 04/07/2014 à 12:20
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Oui c'est ça il faut liquider cette société qui aligne 6 gréves par an et coûte des milliers d'emplois à la Corse, les contribuables, transdev et véolia en ont marre de subventionner la cgt.

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