Air France, KLM et British Airways arrêtent de desservir l'Iran

Air France, KLM et British Airways suspendront en septembre la desserte de l'Iran en raison de l'impact des sanctions américaines contre Téhéran.
(Crédits : Christian Hartmann)

Air France, British Airways et Air France ont annoncé ce 23 août l'arrêt prochain de leurs vols vers l'Iran, estimant que ces liaisons n'étaient plus rentables avec l'entrée en vigueur de sanctions américaines contre Téhéran qui font fuir un grand nombre d'entreprises européennes.

Arrêt des vols d'Air France le 18 septembre

La compagnie qui avait transféré ses vols à Joon, sa filiale à coûts réduits, assure aujourd'hui trois vols par semaine. Elle rejoint ainsi KLM qui avait déjà annoncé en juillet la suspension de la desserte de Téhéran au départ d'Amsterdam. La compagnie britannique suspendra quant à elle la ligne Londres-Téhéran le 23 septembre car elle n'était "pas viable commercialement". Air France fermera la ligne le 18 septembre.

D'autres compagnies européennes desservent l'Iran comme Lufthansa ou encore Alitalia.

Retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire

Le président américain Donald Trump a annoncé le 8 mai dernier le retrait des États-Unis de l'accord nucléaire signé en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances internationales. Cet accord, conclu au terme de deux ans de négociations entre l'Iran, les États-Unis, la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, avait permis la levée des sanctions en contrepartie de l'engagement pris par l'Iran de ne pas se doter de l'arme nucléaire.

Le retrait américain de l'accord de 2015 et le rétablissement unilatéral de sévères sanctions contre Téhéran compromettent les activités des multinationales européennes en Iran.

"Quiconque faisant des affaires avec l'Iran ne fera PAS d'affaires avec les États-Unis", avait menacé début août le président américain Donald Trump.

Les secteurs de l'automobile, de l'aéronautique, de l'industrie pétrolière, de l'industrie ferroviaire et navale, du tourisme, pharmaceutique et bancaire sont particulièrement exposés.

Daimler, le numéro un mondial de la voiture haut de gamme et des camions, a notamment jeté l'éponge, tandis que le français PSA prépare la suspension de ses activités.

Le groupe de gaz industriel français Air Liquide a arrêté ses activités commerciales dans le pays, alors que le géant pétrolier français Total s'est officiellement désengagé de ses projets d'investissements de plusieurs milliards de dollars.

En juillet, les États-Unis ont rejeté les demandes européennes de ne pas sanctionner les entreprises présentes en Iran, appelant à ne pas encourager le commerce avec Téhéran.

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Commentaires 2
à écrit le 25/08/2018 à 11:05
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"En raison de l'impact des sanctions américaines contre Téhéran " ou de la menace des sanctions américaines contre nos entreprises qui travaillent en ou avec l'Iran? Dites bien les choses clairement, cela ne sert à rien de faire l'autruche, être faib...

à écrit le 24/08/2018 à 9:33
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Joon arrête Téhéran ! C’est affreux. Mais où les «  millenials » vont-ils devoir aller en week end pour teufer un max ?

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