La décision d'Air France-KLM de prendre livraison de deux Boeing B787 est loin d'être passée comme une lettre à la poste au conseil d'administration du groupe qui s'est réuni ce mardi.
Pas d'accord, pas de B787
Selon des sources concordantes, les trois représentants de l'Etat, mais aussi l'une des administratrices indépendantes, Isabelle Bouillot, se sont opposés à cette mesure qui pouvait donner, selon eux, un message positif aux pilotes, alors que ces derniers ont refusé de signer un accord sur des mesures d'économies.
Pour rappel, la direction avait toujours indiqué qu'elle ne prendrait de nouveaux appareils que pour soutenir une certaine croissance de l'offre d'Air France, laquelle était conditionnée à des accords sur des mesures d'économies avec le personnel. Pas d'accord, pas d'avions, a-t-elle estimé.
Des reports coûteux
Même s'ils ont compris l'argument sur les coûts qu'aurait entraîné un report de ces livraisons d'avions en cours d'assemblage (et les gains opérationnels d'un tel avion une fois en exploitation), mais aussi celui rappelant que ces deux appareils ne garantissaient pas obligatoirement une croissance des capacités car ils pouvaient remplacer des appareils existants, ils ont néanmoins maintenu leur position en votant contre.
Le premier exemplaire arrivera dans la flotte de la compagnie française à l'automne pour une mise en service début 2017. Le second sera quant à lui livré en avril 2017 et sera mis en service l'été 2017. le conseil ne s'est pas prononcé sur trois autres exemplaires prévus en 2017 et un quatrième en 2018.
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