Easyjet vante la compétitivité tarifaire de l'aéroport de Bordeaux

En inaugurant sa base d'exploitation de Bordeaux, la direction d'Easyjet a salué "la vision stratégique éclairée" de l'aéroport qui a créé, il y a plus de 10 ans, une aérogare à services simplifiés proposant des redevances moins élevées. L'aéroport de Bordeaux va investir 10 millions d'euros dans la modernisation et l'extension de cette aérogare pour pouvoir en doubler la capacité.
Fabrice Gliszczynski
Easyjet entend mener une politique d'investissements raisonnable et progressive en concertation avec les compagnies aériennes clientes, notamment via le terminal Billi (terminal low-cost, Ndlr.), situé à l'aéroport de Bordeaux.
Easyjet entend mener une "politique d'investissements raisonnable et progressive" en concertation avec les compagnies aériennes clientes, notamment via le terminal Billi (terminal low-cost, Ndlr.), situé à l'aéroport de Bordeaux. (Crédits : Regis Duvignau)

Easyjet étend ses ailes dans le sud-ouest. Douze ans après son arrivée à l'aéroport de Bordeaux, la compagnie britannique à bas coûts a célébré ce mercredi l'ouverture d'une base d'exploitation à Mérignac, sa sixième en France. Trois avions et 110 personnes seront basés à Bordeaux. Ce qui permettra d'assurer des vols tôt le matin, toujours appréciés par la clientèle affaire, a rappelé François Bacchetta, le directeur France d'Easyjet.

| Lire aussi : L'aéroport de Bordeaux déploie sa stratégie anti-TGV

Neuf nouvelles lignes

La compagnie, qui a transporté l'an dernier 1,8 million de passagers sur 22 lignes, va augmenter cette année son offre en sièges de 21%, à 2,4 millions de sièges. Cette hausse de capacité va se traduire par l'ouverture de 9 nouvelles routes cet été.

« Nous allons continuer à grossir », a assuré Johan Lundgren, le nouveau directeur général d'Easyjet.

Dans un environnement marqué par des débats houleux entre aéroports et compagnies sur le niveau des redevances aéroportuaires, la compagnie aérienne britannique a insisté sur « la compétitivité tarifaire »  et « la vision stratégique éclairée » de l'aéroport bordelais dirigé par Pascal Personne.

 Billi, l'outil de compétitivité

« Cela s'est traduit par une politique d'investissements raisonnable et progressive en concertation avec les compagnies aériennes clientes. Cette politique s'incarne dans le terminal Billi (terminal low-cost, Ndlr.), un outil compétitif, adapté à notre segment low-cost, le seul vecteur de croissance sur le moyen-courrier en Europe depuis plus de 20 ans. La compétitivité 'coûts' de l'aérogare renforce la compétitivité 'prix' de la compagnie, lui permettant de proposer des tarifs attractifs qui stimulent le trafic. Je tenais à le rappeler au moment où s'ouvrent les Assises du transport aérien », a déclaré François Bacchetta.

En investissant 5 millions d'euros dans la construction de cette aérogare en 2005, peu après l'ouverture de celle de Marseille, Pascal Personne a gagné son pari depuis longtemps. Le trafic aérien à Bordeaux n'a cessé de progresser, en raison notamment de l'arrivée des compagnies à bas coûts. Avec ses services simplifiées, ce terminal low-cost d'une capacité nominale de 2,5 millions de passagers propose en effet une redevance passager 35% moins élevée que celle en vigueur dans les terminaux classiques de l'aéroport (A,B). Combinée à une taxe d'aéroport parmi les plus basses de France (7 euros par passager), le terminal Billi suscite les compliments d'Easyjet, d'autant plus que sur le plan opérationnel, il permet d'assurer des demi-tours en 25 minutes et de maintenir une productivité « avions » optimale.

10 millions d'euros pour une extension

Face à ce succès, l'aéroport a décidé d'investir 10 millions d'euros dans la modernisation et l'extension de son terminal à bas coûts. Ce segment peut en effet compenser la perte de passagers sur la ligne Paris-Bordeaux fragilisée depuis l'arrivée du TGV en juillet dernier. Le nombre de postes avions va passer de 6 à 9 et la surface du terminal va doubler à 10.000 m2 d'ici à trois ans. Ce qui entraînera le doublement de la capacité d'accueil de ce terminal, à 5 millions de passagers. Pour autant, ces investissements ne vont pas entraîner une hausse des redevances.

« Nous voulons conserver la compétitivité de cette aérogare en maintenant une redevance passager autour de 3,30 euros », a indiqué à La Tribune Pascal Personne.

Fabrice Gliszczynski

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Commentaires 2
à écrit le 28/03/2018 à 19:13
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Surtout qu'Air France aide beaucoup Easyjet avec son personnel insatisfait...d'avoir encore du travail!

à écrit le 28/03/2018 à 17:48
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MARSEILLE PROVENCE avait été le 1er à le faire et eaysjet en profite : faux culs comme des anglais dans leur léché à BOD .

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