Goodyear : le plan social avalisé ou non d'ici au 20 juin

Les salariés sauront si la fermeture de l'usine d'Amiens nord est actée. Dans l'attente du verdict du tribunal de Nanterre, des employés de l'usine Goodyear d'Amiens ont bloquent l'entrée de l'usine ce lundi matin.
Plusieurs dizaines de salariés bloquaient lundi matin l'accès à l'usine Goodyear d'Amiens-Nord, menacée de fermeture, à quelques heures de l'examen par la justice du plan de sauvegarde de l'emploi. /Photo d'archives/REUTERS/Pascal Rossignol

Dix-sept jours: voilà ce que devront attendre au maximum les salariés de l'usine Goodyear d'Amiens nord pour savoir si le plan social est validé. Si tel est le cas, la fermeture de l'usine sera actée. Ce lundi, une audience avait lieu au Tribunal de Grande Instance de Nanterre, celui-ci ayant été saisi en référé par le Comité central d'entreprise (CCE) du fabricant de pneumatiques et le syndicat CGT. 1 173 personnes sont concernées.

Après une audience de plusieurs heures, qui s'est tenue en présence d'une cinquantaine de salariés venus en car à l'aube depuis Amiens-Nord, et vêtus de t-shirts rouges sur lesquels on pouvait lire "Goodyear, patron voyou!", le TGI a mis sa décision en délibéré. Il rendra son jugement d'ici au 20 juin.

A l'ouverture des débats, le tribunal avait refusé une demande de renvoi formulée par l'avocat du CCE Me Fiodor Rilov, qui a invoqué des "éléments nouveaux", l'avocat de Goodyear y voyant une "mascarade" destinée à gagner du temps.

Ce matin, l'ambiance était à la mobilisation aux abords de l'usine à Amiens. Filtrage des entrées, pneus brulés... des salariés se sont mobilisés ce 3 juin pour protester une nouvelle fois contre la fermeture de l'usine. Certains avaient même fait le déplacement pour assister à l'audience à Nanterre.

Deux PSE bloqués

Il s'agit d'une nouvelle tentative de "défendre les emplois", a expliqué à l'AFP le secrétaire adjoint du comité d'entreprise, Franck Jurek. Déjà, par le passé, deux plans sociaux visant cette usine avaient été bloqués, en 2008 et 2010.

Pas de repreneur, ni de Scop

Fin mai, la direction du site a annoncé qu'aucun repreneur ne s'était déclaré. Il a également précisé que le projet de Scop (coopérative) formulé par la CGT ne représentait pas une "solution au problème des pertes récurrentes de l'activité". Le projet ne devait pas sauver les 1.173 salariés, mais au moins maintenir la production de pneus agricoles de l'usine. Cette option avait été envisagée après le refus du PDG de Titan de revenir à la table des négociations, comme le souhaitait Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif.

Ce dernir a jugé prudent, faute de repreneur, de "se préparer dès maintenant" au reclassement des salariés de Goodyear d'Amiens-Nord, alors que la justice examine lundi la validité du plan de restructuration de l'usine.

>> Rideau à Amiens Nord: comment Goodyear en est arrivé là
 

Article publié le 3 juin à 9h07, mis à jour le 3 juin 2013 à 18h35

Commentaires 8
à écrit le 03/06/2013 à 22:31
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grace a la cgt vous etes fini

à écrit le 03/06/2013 à 21:57
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Le enieme plan de sauvegarde ne marchera pas et les syndicats ont reussi à faire fuir un eventuel repreneur meme si le site n'est plus rentable depuis 5 ans!

à écrit le 03/06/2013 à 21:28
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Franchement, pourquoi fait on encore grand cas de ces irresponsables. Vivez et laissez les mourir. Lorsqu'on scie la branche sur laquelle on est assis, il faut assumer!

à écrit le 03/06/2013 à 21:07
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lA CFDT

à écrit le 03/06/2013 à 19:39
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il faut appeler mr montebourg à la rescousse

à écrit le 03/06/2013 à 9:56
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Chaque ouvrier devient autoentrepreneur pour exploiter un part de l'usine qui lui est attribuée. Ne serait-ce pas mieux qu'un démentèlement? Une sorte de loi agraire transposée à l'industrie.

à écrit le 03/06/2013 à 9:49
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Qui voudrait de cette usine minée par la CGT ? Et pus généralement qui peut encore investir en France.

le 03/06/2013 à 19:28
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la cgt

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