Le site d'Indre et Loire du groupe papetier allemand Palm (1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires et 5.100 salariés) s'est engagé auprès de l'Agence de développement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) à réduire de 10% ses émissions de gaz carbonique dès 2022. Une diminution représentant environ 4.300 tonnes de CO2 par an pour cette usine spécialisée dans le papier pour carton ondulé qui a réalisé 80 millions d'euros de recettes en 2019. Pour ce faire, Palm améliorera l'efficacité énergétique de son procédé de fabrication sur deux plans. Le groupe investira d'une part plus de deux millions d'euros dans un nouveau système de filtration d'eau dans sa chaufferie, prévu pour être opérationnel en septembre. La modernisation des machines à papier, pour un coût supplémentaire d'1,1 million d'euros, génèrera d'autre part une baisse significative de la consommation de vapeur.
Le processus de décarbonation de l'industrie, encouragé par l'Etat dans le cadre du plan France relance, se traduira parallèlement chez Swiss Krono par le remplacement de ses sécheurs à 350° par des dispositifs à basse température (120 °). Utilisés dans le cadre du séchage des lamelles de bois, les nouveaux outils occasionneront une économie d'énergie de l'ordre de 10%. Le site loirétain du géant suisse Swiss Krono, spécialisé dans la menuiserie et l'aménagement intérieur, investira aussi dans des modules de récupération de chaleur au sein de sa chaudière biomasse. A terme, il ambitionne de produire 100% de sa consommation en énergie verte. Ces aménagements, prévus pour novembre 2022, s'inscrivent eux-mêmes dans un vaste plan de transformation 4.0 de l'usine de Sully-sur-Loire pour lequel le groupe annonce un investissement de 70 millions d'euros sur cinq ans.
Production et vente d'énergie
Dans un contexte de crise sanitaire, synonyme de recul sensible de chiffre d'affaires (-15% sur des recettes de 190 millions d'euros en 2020 pour Swiss Krono Sully), l'amélioration de l'efficacité énergétique des installations et la réduction parallèle des émissions de gaz carbonique, se chiffreront aussi par des économies financières non négligeables. « L'énergie constitue notre deuxième de postes de dépenses après les matières premières, explique ainsi le directeur général de Palm à Descartes, Christophe Le Biavant. A terme, notre facture baissera donc sur ce plan de 500 000 euros ». Pour réduire encore sa consommation énergétique de 15 à 20%, Palm réfléchit parallèlement à une meilleure valorisation de ses propres déchets. Un nouveau chantier environnemental ambitieux en perspective.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !