Le vieux train bleu indien hérité de la colonisation britannique va-t-il bientôt disparaître ? Sans doute pas mais sa mue paraît déjà engagée. Conscient de l'engorgement du trafic routier et de la nécessité de lutter contre la pollution, New Delhi envisage d'accélérer l'extension et la modernisation de son réseau ferré. Dans ce contexte, le ministère des Transports ferroviaires a indiqué en début de semaine qu'il allait de nouveau faire appel au marché obligataire et lever 100 milliards de roupies (2,2 milliards de dollars). Cette somme devrait en partie servir selon le ministère à financer des voies ferrées supplémentaires (53 milliards de roupies), à élargir les voies (21 milliards) ou encore à l'électrification du réseau (8,5 milliards).
Dans la même veine, l'opérateur public Indian Railways envisage également de se doter de nouveaux moteurs de locomotives à grande vitesse. Au total, la SNCF indienne prévoit d'en acheter 800 sur une période de plus de dix ans. Ce projet remonte à février 2009. Mais il entre à présent dans sa dernière ligne droite. Quatre fournisseurs potentiels ont été sélectionnés par Indian Railways : General Electric, Siemens, Alstom et Bombardier. Ils doivent désormais soumettre leur projet aux autorités indiennes le 15 juillet au plus tard.
Transport de fret
Pour la suite, certaines figures sont déjà imposées. Le groupe ayant remporté le contrat aura à construire l'usine dans laquelle seront réalisées les locomotives en partenariat avec l'État indien. Et ce, dans l'État du Bihar, à l'est du pays. Au total, toutes ces mesures devraient concourir à aider l'Inde à remplir un de ses objectifs : porter la part du ferroviaire à 50 % dans le transport de fret d'ici à 2020, sachant qu'en 2009, celle-ci n'était que de 35 %. Marjorie Bertouille
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