Nissan mise sur une très forte croissance dans les pays émergents

L'allié de Renault vise en premier lieu la Chine et une participation dans le russe Avtovaz.
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Carlos Ghosn a pris l'habitude des grands plans pluriannuels, d'abord chez Nissan, puis chez Renault. Le « Nissan Power 88 » vise une très forte croissance dans les pays émergents à fort potentiel. Le double PDG de Nissan - et de son allié Renault - espère ainsi 8 % de pénétration mondiale avant la fin de l'exercice fiscal 2016-2017 (31 mars), contre 5,8 % aujourd'hui et... 4,6 % en 1999, lors de la prise de contrôle de Nissan par Renault ! Nissan vise en parallèle une marge opérationnelle de 8 % au terme du plan, au lieu de 6,1 % sur le dernier exercice.

Première cible : la Chine, où Nissan souhaite faire passer sa part marché de 6,2 % à 10 %. « En 2012, nous aurons quasiment doublé notre capacité de production à 1,2 million d'unités annuelles », a souligné hier le PDG. Et Nissan ne s'arrêtera pas là, puisqu'il prévoit d'accroître son potentiel de 600.000 véhicules supplémentaires dans les six ans. Nissan hésite d'ailleurs entre la Chine et les États-Unis pour implanter sa première usine étrangère destinée à la branche de luxe Infiniti, qui espère passer en six ans de 150.000 à 500.000 ventes annuelles.

Actionnaire de référence

En Russie, l'Alliance Renault-Nissan négocie une prise de contrôle du premier constructeur Avtovaz, fabricant des Lada. Renault dispose aujourd'hui de 25 % plus une action du groupe russe et l'Alliance pourrait conclure un accord lui en attribuant plus de 50 % « d'ici à la fin de l'année », assure Carlos Ghosn. Renault resterait l'actionnaire de référence, mais Nissan prendra une part significative, alors qu'il n'est pas actionnaire aujourd'hui. Avtovaz s'est déjà engagé à fabriquer à court terme des Nissan à Togliatti, en Russie.

Au Brésil enfin, pays d'origine de Carlos Ghosn, Nissan prévoit de construire une usine avec une capacité de production initiale de 200.000 unités par an. La production pourrait démarrer en 2013. Aujourd'hui, la firme nippone assemble des véhicules dans l'usine Renault de Curitiba (État du Parana). Dans le monde, l'Alliance Renault-Nissan mise en outre sur la voiture électrique. Elle envisage 1,5 million d'unités vendues entre aujourd'hui et début 2017.

Carlos Ghosn vise pour l'alliance Renault-Nissan une place parmi les trois grands mondiaux. En cumulant les ventes réalisées par ces deux constructeurs et Avtovaz, l'ensemble se situait déjà l'an dernier au troisième rang mondial avec 7,27 millions d'unités (+ 19,6 %), derrière Toyota et GM, juste devant Volkswagen. Le nouveau plan paraît réaliste, Nissan étant déjà très bien implanté en Chine et en Amérique du Nord tout en se retrouvant en posture favorable en Russie grâce à Renault.

 

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