
L'« affaire Sassenage » fait des émules. Cette petite ville de 10.000 habitants de l'Isère a bénéficié, le 31 mai dernier, d'un avis de la chambre régionale des comptes (CRC) lui permettant de ne pas rembourser ses intérêts à Dexia tant que le jugement du procès qui l'oppose à la banque n'aura pas été rendu. Depuis, le nombre de plaintes contre la banque historique des collectivités locales a bondi : 58 assignations de collectivités pour avoir vendu des prêts « structurés », potentiellement « toxiques ». Soit trois fois plus d'actions en justice qu'avant l'avis de la CRC d'Auvergne Rhône-Alpes. Et ce n'est sans doute pas fini.
À la fin de 2011, Sassenage avait en effet décidé de ne plus rembourser les intérêts d'un emprunt « toxique » contracté auprès de la banque Dexia, et dont le montant était passé, en un an, de 170.000 à 636.000 euros. Or aujourd'hui, entre 100 et 150 collectivités locales, principalement des villes de moins de 10.000 habitants, sont écrasées par la charge trop lourde des intérêts qu'elles paient....
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