La Commission européenne a fini par adopter, le 9 octobre 2009, ses recommandations pour accroître l'utilisation de technologies intelligentes dans la lutte contre le réchauffement climatique. Dans la foulée, l'exécutif européen a appelé les industriels des TIC à réduire leurs émissions de carbone.

Les Etats membres sont invités à adopter des standards de mesure communs pour ces appareils intelligents d'ici 2010, afin de permettre leur généralisation en Europe, chez les professionnels et les particuliers. Une feuille de route devrait être établie d'ici la fin de l'année 2012.

Habilités à chiffrer facilement leur niveau de consommation et le prix associé, les citoyens européens devraient peu à peu diminuer leurs dépenses en énergie.

Soit intégrés au matériel électronique domestique (télévision, machine à laver, ordinateur), soit incorporés au compteur global, ces instruments de mesures seraient faciles à mettre en place et pourraient s'intégrer à tous les appareils électroniques. Leur rôle serait de sensibiliser les consommateurs quant à leurs dépenses d'énergie, avec un effet bénéfique sur le changement climatique.

L'industrie des TIC doit prendre des engagements

Le développement de ces appareils intelligents devrait profiter considérablement au secteur des TIC. Leur pénétration accrue stimulerait le chiffre d'affaires d'entreprises comme IBM ou Cisco Systems.

En échange, la Commission européenne exige des diminutions notables de la consommation d'énergie et des émissions de CO2 pour les TIC elles-mêmes. On estime qu'elles représentent 2% du total.

La commissaire à la Société de l'information, Viviane Reding, a appelé les industries du secteur à "déterminer d'ici à 2011 des objectifs de réduction d'émissions plus stricts [que ceux de l'UE pour 2020] à l'horizon 2015". Autrement dit, elle demande au secteur des TIC de s'engager à aller plus loin que n'importe quel plan jamais conçu pour lutter contre le changement climatique.

Afin d'atteindre ces résultats, les TIC doivent tout d'abord être capables de mesurer leurs propres émissions. Les principales entreprises du secteur ont déjà promis des réductions importantes: 80% pour BT; 50% pour Vodafone, et 49% pour Nokia Siemens. Toutefois  "personne ne sait comment ils calculent leur consommation d'énergie", confie un expert industriel qui a préféré garder l'anonymat.

C'est pourquoi Bruxelles veut que des systèmes de compteurs intelligents soient mis en place non seulement pour les ménages mais aussi dans l'industrie des TIC. Les lignes directrices communautaires encouragent donc les entreprises du secteur à mesurer leurs performances énergétiques et environnementales en appliquant des standards communs d'ici à 2010.

Calendrier
2010 : les Etats membres sont invités à adopter des standards communs pour mesurer intelligemment les dépenses d'énergie.
2011 : les industriels sont invités à déterminer des objectifs d'efficacité énergétique pour le secteur des TIC
Fin 2012 : mise en place d'un calendrier pour le développement de compteurs intelligents.
2015 : le secteur des TIC est censé réduire sa consommation d'énergie de plus de 20%.

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