Van Gansewinkel lance un papier de bureau recyclable indéfiniment

Ce nouveau produit est le fruit d'un partenariat entre le spécialiste hollandais du traitement des déchets, le papetier Steinbeis et le distributeur Océ.
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Pour Michael Braungart, père du Cradle to Cradle et fondateur de l'organisme certificateur EPEA (Environmental Protection Encouragement Agency), il est possible de créer des produits non toxiques et indéfiniment recyclables. En lançant un papier de bureau 100 % recyclé qui répond à cette approche où tout se transforme et rien ne se perd, le spécialiste hollandais du traitement des déchets Van Gansewinkel (7.000 personnes et 1,1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2010) se veut être acteur d'une nouvelle approche industrielle où les produits sont conçus et fabriqués sans générer de déchets inutiles et nuisibles à l'environnement. Commercialisé en Hollande depuis février 2011 et présenté pour la première fois en France à l'occasion du salon Environord, qui s'est tenu début juin à Lille, le Van Gansewinkel Office Paper (VGOP) est le fruit de dix ans de collecte sélective de papiers confidentiels et de papiers de bureau usagés. Sur tout le Benelux et le nord de la France où elle compte deux unités de traitement des déchets, l'une à Bois-Grenier (Nord) et l'autre à Béthune (Pas-de-Calais), l'entreprise en traite plus de 200.000 tonnes par an. Transformés en matières premières et conditionnés sous forme de balles, ils partent ensuite en Allemagne chez le papetier Steinbeis qui les mélange avec des matériaux écologiques et non toxiques. Par rapport à la fabrication d'un papier de bureau ordinaire, la production du VGOP économise 83 % d'eau, 72 % d'électricité et jusqu'à 53 % de CO2. Et plus besoin de consommer de bois alors qu'une rame de papier de bureau classique en exige jusqu'à 7,5 kg. Le VGOP est ensuite distribué par Océ, l'un des plus grands fournisseurs de produits et d'accessoires d'impression dans le monde.

Machine à café

Ce partenariat à trois donne à cette initiative les bases d'un important développement dans les années à venir. « En France, nous ne commercialiserons guère plus de 10.000 ramettes de VGOP d'ici à la fin de l'année. Mais nous n'en sommes qu'au début et nous comptons bien appliquer cette démarche de Cradle to Cradle à bien d'autres matières et produits », avance Kurt Ghijsbrecht, directeur de Van Gansewinkel France. En plus des entreprises qui lui confient le traitement de leurs déchets, ce recycleur d'un nouveau genre compte comme clients de plus en plus d'industriels utilisateurs de matières premières secondaires avec qui il envisage des solutions d'éco-conception. C'est ainsi que devraient bientôt sortir une machine à café fabriquée à partir de polypropylène recyclé et un vélo estampillé Cradle to Cradle.

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