Concentration en vue dans le private equity

Elle est attendue par 80 % des acteurs. Le secteur n'a levé que 184 milliards depuis janvier.
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Axa qui envisage de céder Axa Private Equity, l'américain Carlyle qui rachète le néerlandais AlpInvest, le britannique Charterhouse Capital Partners qui aurait approché Cognetas... La concentration tant espérée dans le capital-investissement semble enfin en marche. De fait, 80 % des dirigeants de sociétés de private equity anticipent une vague de fusions et d'acquisitions dans le secteur au cours des douze prochains mois, selon une étude réalisée par Private Equity News.

Si ce mouvement de consolidation est attendu avec autant d'impatience, c'est parce que, depuis la crise financière de 2008, la capacité des sociétés de private equity à lever de l'argent s'est considérablement amenuisée. Depuis janvier 2011, les fonds de capital-investissement ont levé 184 milliards de dollars, à l'échelle mondiale, soit un quart seulement du record de 680 milliards récolté sur l'ensemble de 2008, selon le cabinet Preqin.

Cette réduction de la part du gâteau appelle certes un regroupement des acteurs. Mais encore faut-il que cédants et acheteurs parviennent à s'entendre sur le prix. Or, depuis la crise de 2008, les cours de Bourse de nombre de sociétés de capital-investissement cotées demeurent sous pression. En témoigne 3i, dont l'action présente une décote de 40 % par rapport à son actif net réévalué. Ce qui fait du Britannique une proie idéale, à ceci près que 3i n'a bien sûr aucune intention d'être bradé.

Cessions

Reste que la donne commence à changer, certains acteurs du private equity n'ayant plus le choix. Les nouvelles réglementations relatives aux fonds propres des banques (Bâle III) et des assureurs (Solvabilité II) conduisent des établissements financiers à se désengager des activités les plus gourmandes en capitaux, comme le private equity. L'assureur mutualiste Macif a ainsi cédé OFI Private Equity Capital à la société de portefeuille Eurazeo en avril, pour 132 millions d'euros, bien que ce prix représente une décote de 18,5 % par rapport à l'actif net réévalué d'OFI PEC. Ce mouvement n'en est qu'à ses débuts, Preqin ayant répertorié pas moins de 136 sociétés de capital-investissement appartenant à 39 banques, dans le monde.

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